Du nouveau annoncé pour le secteur de la culture

De profonds changements en vue dans le secteur de la culture, touchant aux mentalités et aux vieilles habitudes d'assistanat, devraient remodeler la conception d'un domaine jusque-là exclusivité des pouvoirs publics. C'est le ministre de la Culture, M. Azeddine Mihoubi qui a révélé, hier, à partir de Constantine où il se trouve en visite de travail de deux jours (7 et 8 juin), que son secteur adoptera, désormais, une nouvelle politique visant l'introduction de la dimension économique dans l'acte culturel. Moins d'un mois après sa nomination à la tête du département culturel, M. Mihoubi a affirmé qu'il arrive avec une nouvelle vision pour changer le mode de gestion en vigueur dans le secteur de la culture, un secteur réputé budgétivore. Ainsi, « l'ouverture du secteur culturel à l'investissement privé » est un impératif qu'on ne peut occulter, selon les déclarations du ministre. Dans ce cadre, il annoncera que les préparatifs sont en cours pour organiser « une conférence nationale autour du sujet de l'investissement dans le secteur, et où l'on regroupera les hommes d'affaires et les hommes de culture pour casser les obstacles qui se dressent sur ce chemin ».Par ailleurs, le ministre estimera que la manifestation « Constantine capitale de la culture arabe, 2015 » ne bénéficie pas d'assez de faire-part ou de communication en direction de la population. « La manifestation a besoin d'être propagée sur une large échelle à travers les réseaux sociaux », concède-t-il. Ajoutant, dans ce contexte, que son département va requérir « la collaboration des trois opérateurs de téléphonie mobile pour alerter les abonnés à l'aide des SMS » au sujet des programmes et autres évènements culturels qui se déroulent dans la ville de Constantine. Toutefois, il relèvera que la manifestation est globalement réussie. « Nous avons bien rencontré certaines difficultés mais on les dépassera », dira-t-il, tout en soulignant que les réalisations dont a bénéficié la ville de Constantine sont un acquis important ; quant aux projets encore en état de chantier, il précisera que « rien ne presse, l'essentiel, c'est d'accomplir le travail d'une manière professionnelle ».