Algérie

Du miel plein la barbiche



A l'occasion de la fête annuelle, le cours de la Révolution de la ville d'El Kala abrite depuis vendredi une exposition-vente de miel et de produits apicoles. Plusieurs apiculteurs de la wilaya d'El Tarf sont venus exposer et vendre aux estivants et à la population locale leur miel fraîchement collecté, du pollen, un produit hautement nutritif notamment pour les enfants, de la gelée royale et de la cire emmiellée. Cédé à 100 DA le kilo, un prix jugé raisonnable par la plupart des visiteurs, le miel pur de cette région, connue pour abriter un bassin apicole des plus anciens, « se vend bien », de l'avis de certains apiculteurs. Il en est de même pour le pollen, vendu en pot de 300 grammes environ à 250 DA l'unité au moment où la cire emmiellée est achetée et consommée sur place. Pour convaincre les visiteurs les plus exigeants, les exposants expliquent les vertus thérapeutiques et nutritives de leurs produits tout en leur remettant des prospectus qui vantent la qualité du miel de la région.Cette activité, appelée à se développer davantage dans une région qui dispose d'espaces forestiers dépassant les 160 000 ha, intéresse de plus en plus les jeunes, dont un grand nombre a bénéficié de don de ruches pleines dans le cadre des Projets de proximité de développement rural intégré (PPDRI) initiés par la Conservation des forêts de la wilaya d'El Tarf. Malgré toutes les précautions prises pour assurer un meilleur élevage apicole, de réelles menaces pèsent tout de même sur la filière. Ces menaces sont dues notamment, explique-t-on, à la transhumance incontrôlée. Devant cette situation, un exposant attire l'attention des pouvoirs publics sur ces apiculteurs transhumants qui « débarquent des wilayas limitrophes avec des moyens et effectifs apicoles conséquents à des moments déterminés de l'année et dont la présence crée une surcharge dans les zones à miel ». Selon les explications données par les apiculteurs locaux, cette situation provoque un phénomène connu sous l'appellation de « pillage » dont les conséquences sur la conduite du cheptel peuvent être « catastrophiques » car c'est toute la filière qui se trouve menacée, soutient-on. Selon un autre exposant, le déclin de la production de miel enregistré cette année est dû aux mauvaises conditions atmosphériques du printemps dernier qui ont perturbé la pollinisation.  >   


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