Algérie - Commerce Divers

Du marché parallèle au commerce légal : Grande satisfaction de commerçants itinérants



Du marché parallèle au commerce légal : Grande satisfaction de commerçants itinérants
Plusieurs commerçants itinérants, ayant obtenu récemment leur registre du commerce, ont exprimé leur grande satisfaction quant aux multiples avantages qu'ils ont obtenus après leur passage du marché parallèle au commerce légal, grâce aux mesures prises par le ministère du Commerce pour le renforcement de cette démarche, notamment au cours de l'année écoulée.

Approchés par l'APS, plusieurs commerçants ont relevé l'incidence positive de cette procédure sur leurs activités commerciales et leurs familles, notamment après leur accès à une couverture sociale. Selon Mme M. Yasmina, activant dans le domaine de la distribution des gâteaux, le registre du commerce permet à cette catégorie de commerçants de bénéficier d'une protection juridique, lors de leurs déplacements pour vendre leurs produits.
Pour sa part, S. Redouane, marié et père de deux enfants, activant dans le domaine de la maintenance des machines à laver, a fait savoir que l'opération d'inscription au registre du commerce a permis d'ouvrir de larges perspectives à son activité, ajoutant que l'application disponible sur le site électronique du Centre national du registre du commerce (CNRC) avait permis de faire connaître son activité auprès des sociétés étatiques et privées, et qu'il était devenu très demandé par les hôtels, les hôpitaux, les pressing, les usines et autres.
Le système de facturation a permis de renforcer la confiance des clients dans les prestations fournies, a-t-il estimé. Le même intervenant a suggéré de fournir davantage d'aide à cette catégorie, en offrant des formules propices et des facilitations leur permettant l'accès à des outils de travail, à l'instar de véhicules aménagés à ce type de commerce.

Pension de retraite, carte Chifa et autres avantages

Quant à M. Mouloud, spécialiste dans la distribution des légumes et des fruits, et père de 3 enfants, il a mis en avant l'importance du registre du commerce, notamment au vu de la couverture sociale qu'il assure aux commerçants, ce qui a permis à sa famille d'obtenir la prise en charge sanitaire adéquate et assurer une pension de retraite qui est, a-t-il dit, la raison principale qui l'a poussé à se diriger vers les services du registre du commerce.
«J'ai pu élargir mon activité, nous sommes désormais assurés socialement et sommes connus des établissements de l'État et des différentes entreprises économiques qui ont besoin de nos services», a affirmé Mouloud, qui travaille actuellement avec les écoles, les sociétés et les cantines. Interrogé sur l'impact du recouvrement des impôts sur son activité, le jeune dénommé B. Adel a affirmé que l'impôt est forfaitaire et ne coûte pas un grand montant dans l'année, par rapport au volume des recettes de l'activité.
Les services du Centre national du CNRC ont recensé, depuis début 2022, plus de 15.000 commerçants ambulants ayant obtenu le registre du commerce et inscrits dans 120 activités réglementées, conformément aux symboles d'activités définies et qui restent, selon le directeur général du Centre, Mohamed Slimani, aptes à être élargies selon les demandes qui sont déposées.
M. Slimani a indiqué à l'APS que le CNRC cible l'objectif d'atteindre 50.000 commerçants ambulants inscrits durant 2023, la modernisation des activités commerciales, ainsi que l'aide de l'État dans l'éradication du marché parallèle, à travers les 58 wilayas.
Pour M. Slimani, ce genre de registre du commerce draine les jeunes artisans et ceux ayant un métier et qui ne disposent pas des moyens adéquats en vue de louer des locaux, notamment les commerçants sur le marché parallèle.
Selon le même responsable, l'opération permet à ces jeunes de créer des emplois directs et indirects, ce qui contribue à sortir un grand nombre de jeunes du chômage et à organiser davantage l'activité commerciale.
L'opération prévoit, pour cette catégorie, un nombre d'avantages importants qui leur permettent de fonder une famille et d'avoir la protection sociale appropriée, notamment l'assurance auprès des services de la sécurité sociale, la carte Chifa, l'allocation de retraite et l'allocation de décès.
L'inscription au registre du commerce pour exercer l'activité de commerçant itinérant passe à travers le remplissage d'un formulaire via le site électronique du centre, une photocopie de la carte d'identité et le paiement des frais d'inscription, au prix symbolique de 1.000 DA.
Le commerçant peut inscrire dans le même registre de commerce, plusieurs activités pour leur exercice.
Le CNRC recense, depuis le lancement de l'opération, l'année dernière et jusqu'au 1er février de l'année en cours, quelque 15.705 commerçants ambulants inscrits sur le registre, dont 10.222 commerçant ambulants, 3.024 commerçants dans les activités des services instables et 2.261 commerçants dans le service de distribution ambulante de détails.
Le CNRC avait organisé, du 2 au 9 février, une campagne de sensibilisation à travers 58 wilayas, avec pour objectif, vulgariser l'activité de commerce ambulant.

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Une plateforme numérique «Commerçant ambulant à votre service»

Les services du CNRC ont mis à disposition, via son site internet, une base de données dédiée à ces commerçants, qui permet à ses utilisateurs d'obtenir leurs données et numéros de téléphone pour bénéficier de leurs services, via la plateforme numérique «Commerçant ambulant à votre service», qui permet au consommateur de joindre, via internet, le commerçant ambulant ou l'artisan le plus proche de son domicile.
Le directeur général a ajouté que «ces activités commerciales existent en réalité et sont en vigueur dans le marché parallèle, et actuellement elles sont en cour de régularisation, pour permettre aux jeunes d'intégrer l'espace économique, d'obtenir leurs droits sociaux, et de créer une dynamique économique dans certaines régions qui manquent d'approvisionnement, notamment les nouvelles citées résidentielles et les zones enclavées».
L'opération contribue également à la protection du consommateur, compte tenu de la disponibilité des informations nécessaires sur ces commerçants agréés, et de leur travail avec la facturation et la garantie du service, qui protège les droits des clients en cas de problème. S'agissant des craintes des jeunes concernant le paiement des impôts, M. Bouslimani a fait savoir que «les activités itinérantes sont soumises à un régime forfaitaire. Le taux d'imposition est calculé sur la base du chiffre d'affaires déclaré», ajoutant que «la taxe sera à un prix approprié et diffère des commerçants ordinaires». Le retrait du registre du commerce par le commerçant itinérant est «au choix», a-t-il précisé, soulignant que le commerçant non inscrit au centre «n'est pas protégé par la loi», d'autant plus qu'il s'expose à la saisie par les services de sécurité de sa marchandise et l'application des sanctions nécessaires à son encontre à tout moment.


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