Algérie - Revue de Presse

Du journalisme et de son avenir


Bien qu'ils n'aient cessé de faire leur mue, ou du moins de sans cesse essayer de s'adapter à l'évolution de la profession, les journalistes semblent toujours dans l'incertitude. Laquelle incertitude ne paraît pas seulement affecter les journalistes de la presse écrite mais aussi ceux des radios et des télévisions et indépendamment de leur nationalité.

Partout, on s'inquiète effectivement sur l'avenir des médias. Et cette inquiétude transcende donc et la sphère géographique et les supports. Qu'ils soient journalistes au Washington Post, au Monde ou à Libération en ce qui concerne la presse écrite, CNN, Fox News, BBC, Al-Djazeera ou France 24, pour ce qui est des médias lourds, tous semblent être logés à la même enseigne.

En effet, de l'inquiétude des journalistes américains pour l'avenir de leur profession, selon un sondage (1) réalisé en 2004, à la déclaration sentencieuse du patron français Arnaud Lagardère, en septembre 2006, qui affirmait que « la presse traditionnelle (...) a peu d'avenir » (2), en passant par les nombreux plans sociaux ayant touché un certain nombre de groupes de presse, la concentration des médias, internet et les médias en ligne, la presse gratuite et les blogs, le sujet continue à faire couler beaucoup d'encre. Ceci pour dire qu'en toile de fond de cette problématique évolution dans la vie des médias, c'est du journalisme et de son avenir dont il est question.

Concrètement, on s'interrogera sur l'avenir du journalisme eu égard aux profonds bouleversements survenus dans les médias depuis au moins ces vingt dernières années. Par ailleurs, on évoquera dans la foulée la position ambiguë du journaliste, pris entre un idéal professionnel élevé et une réalité plus triviale. Le personnage social du journaliste oscille (3) entre, d'une part, le pôle assez prestigieux incarné par le «grand reporter», par le «journaliste d'investigation», ou encore par le grand commentateur politique, qui exerce son esprit critique sur les responsables du pays; et de l'autre, le pôle, à l'inverse, très négatif du journaliste corrompu qui fait des articles de complaisance, profite des malheurs du monde (on parle des charognards de l'information) ou même les paparazzis.

Si le journaliste est ainsi un personnage trouble, capable du meilleur comme du pire, c'est qu'il doit le plus souvent composer avec les contraintes politique et économique qui pèsent sur lui et rendent sa position instable et inconfortable.



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