Les années 90 annoncent une ère « nouvelle » dans le champ littéraire algérien. Comme tout intellectuel, Assia Djebar s’engage sur les sillons de la dénonciation. Elle dira dans Le Blanc de l’Algérie : « Je me suis pourtant mue que par cette exigence-là d’une parole devant l’imminence du désastre. L’écriture et son urgence ». (Djebar, 1995 : 272). Elle affirmera encore : « mon écriture romanesque est en rapport constant avec un présent, je ne dirais pas toujours de tragédie mais de drame » . Ecriture d’urgence, parole devant l’imminence du désastre, … autant d’expressions employées pour parler de cette littérature. Les événements qui ensanglantent l’Algérie depuis presque deux décennies (le cauchemar continue même de nos jours en redoublant de férocité avec des attentats suicides perpétrés par des « Islamikazes ») alimentent la fiction. Ils ont une incidence certaine sur le développement thématique et discursif par la mise en place de nouveaux actants sujets : actants actifs et responsables du désastre et actants témoins de ce désastre.
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Posté Le : 01/07/2022
Posté par : einstein
Ecrit par : - Betouche Aini
Source : الخطاب Volume 5, Numéro 6, Pages 33-46 2010-01-01