La solidarité n'est pas...
... un crime !
Bon ! Les experts en canadairs qui nous expliquaient il y a encore quelques heures que les « tadhariss », les reliefs et configurations du pays ne permettaient pas le recours à ce type d'avions, on se calme, yek ' On se calme, on ferme son clapet anti-retour et on boit une bonne verveine en espérant que l'opinion oublie vite les hectolitres de conneries débités sur les plateaux télé. Donc, depuis quelques jours, nous savons que les canadairs peuvent intervenir chez nous, faire le plein en mer ou sur des plans d'eau. Les deux existent. Et les appareils affrétés ces dernières heures se sont ravitaillés dans les deux config ! Point à la ligne. Mais soyons positifs, que diable ! Voyons l'avenir ! Djidji, trois jours après le drame, nous apprend qu'il a demandé aux militaires de « voir avec ceux qui vendent ce genre d'appareils ». Si je comprends bien cette phrase inachevée et non structurée, nous allons acheter des canadairs. Bien ! Très bien ! Sauf que là encore, nous avons une longueur de retard. Et comment qu'il faut les acheter vite fait, fissa ! Le problème n'est déjà plus là, Grand Frère du Palais. Je vais à mon tour jouer un chouia aux experts, aidé, il est vrai, par des amis pilotes dans le... Var, en France, et ayant quelques heures de vol à leur compteur sur... canadair. Le pilotage de ce type d'appareil, me disent-ils, n'a rien à voir ou presque avec celui d'un aéroplane classique. Des paramètres nouveaux entrent en jeu. Si le commandant de bord d'un vol commercial normal doit calculer un certain nombre de choses, entre autres l'équilibrage et la répartition des poids en soute, celui du canadair doit tenir compte de calculs encore plus compliqués, comme la prise de poids après remplissage des sas d'eau, le redécollage en rase-motte et surtout, le calcul le plus délicat, le lâcher d'eau sur cible et la manière de garder l'appareil en équilibre après cette perte de charge aussi subite que brutale. Donc, une nouvelle fois, je l'écris et le réécris : l'info qu'il faut nous donner, Sidi Erraïs, ce n'est pas l'achat futur de Canadairs, neufs ou de ... moins de trois ans, mais bien plutôt le recrutement dès aujourd'hui, voire dès hier, de jeunes pilotes à former pour faire voler ce genre de coucous ! Ça s'appelle tout bêtement ANTICIPER ! Sinon, et une fois que les ronds de cuir auront enfin décidé quel type de canadair acheter, chez qui, d'occase ou neuf, nous risquerons de nous retrouver avec les avions qu'il faut, sagement stationnés sur le tarmac, mais sans pilotes locaux ! Avouez que ça serait ballot ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.
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Posté Le : 14/08/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hakim Laâlam
Source : www.lesoirdalgerie.com