De plus en plus d'individus squattent les terrasses d'immeuble pour en faire un lieu de négoce.Une pratique plutôt «ancienne et courante», dont les nuisances subsistent, en l'absence des autorités. Le mode opératoire est plutôt simple. Changer les clefs de la porte menant vers la terrasse, s'improviser technicien ou bricoleur en paraboles et faire le racket des voisins, gentiment au début et en usant de la menace en cas de résistance. Cette pratique, faut-il le dire, vise les sociétés et les nouveaux locataires.Ces individus, ne ratant pas la moindre occasion pour se remplir les poches, n'osent certes pas forcer les anciens habitants de l'immeuble à payer de l'argent contre leur volonté. De nombreuses mésaventures nous ont été racontées par des citoyens qui voulaient, tout simplement, capter les chaînes satellitaires. A Bab El Oued, relate une jeune fonctionnaire, locataire d'un appartement dans un bâtiment populaire, «le voisin d'en haut» a refusé de l'autoriser à installer son assiette parabolique.«Il m'a proposé de m'octroyer, lui-même, un câble moyennant 2000 DA le mois. Il n'a accepté que j'installe ma propre parabole gratuitement qu'après que je l'ai menacé de saisir la police», raconte-t-elle. Le jour de son départ, ce pseudo maître des lieux, a tout bonnement refusé de la laisser récupérer sa parabole. «A nouveau, j'ai dû subir ses menaces et celles de sa femme, pour qu'à la fin, il décide de me rembourser les frais de la parabole sans me laisser récupérer mon bien.» Cette pratique, positive pour certains et négative pour d'autres, est aussi présente à Alger-Centre. Des câbles paraboliques sont proposés, notamment à des sociétés, moyennant une somme d'argent dont le montant pouvait atteindre 3000 DA. «Certains rendent service aux locataires, qui ont accès à tous les satellites sans se casser la tête. Mais d'autres font tout pour rendre la tâche difficile à toute personne voulant installer sa propre assiette, et ce, afin de se rendre utile et rendre leur commerce florissant», raconte un autre habitant. Pis encore, dans des dortoirs, les propriétaires proposent aux clients des câbles paraboliques moyennant une somme d'argent.Ce qui est inacceptable, dans la mesure où les terrasses d'immeubles sont une partie commune, à laquelle tout locataire a accès et dont la gestion devrait relever des services de l'APC. Pour rappel, Cette pratique a connu son apparition durant les années 1990, au moment où l'accès aux chaînes étrangères était compliqué et nécessitait un abonnement et un certain savoir-faire. Elle est d'actualité de nos jours, en raison de l'échec du projet d'éradication des paraboles des immeubles des grandes villes. Les responsables de la capitale avaient à maintes reprises annoncé que les paraboles seront remplacées par des antennes collectives. Un projet, faut-il le préciser, qui n'a pas été mené à son terme, donnant ainsi l'occasion à certains futés de soutirer de l'argent parfois à de simples citoyens qui arrivent à peine à arrondir leurs fins de mois.
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Posté Le : 23/01/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamel G
Source : www.elwatan.com