Drôle de campagne électorale

Vu la dimension locale du scrutin du 29 novembre, les citoyens de certaines localités voteront pour des candidats issus de leur entourage, le tout dicté par le tribalisme. La campagne électorale, qui en est à son quinzième jour, continue sa marche lente de chenille.
Les candidats en lice de treize partis politiques pour les Assemblées communales et de wilaya (APC et APW) mènent une campagne des plus difficiles, surtout que l'électorat reste insensible aux incessants appels au vote. Sur la scène politique, il est rare d'entendre parler d'activité ou de rencontres de proximité initiées par les candidats en lice pour le scrutin du 29 novembre. Dans certaines localités de la wilaya de Tissemsilt, le tribalisme et le népotisme prennent le dessus sur les lignes de conduite politique, où le choix des couleurs et même le vote relèvent de la subjectivité. Ainsi, le vote pour tel ou tel parti ou candidat obéit à des «impératifs» d'ordre familial et par extension tribal. Autant dire que voter en faveur d'un candidat est un acte qui tient compte de plusieurs considérations et valeurs communautaires qu'il faut respecter. Peu importe le critère de compétence dans le choix des candidats, le tribalisme étant le slogan de tout le monde rural. Car dans certaines communes de la wilaya de Tissemsilt, les électeurs ne votent pas pour les partis politiques, mais au regard des candidats qui pilotent ces listes. Autre fait qu'on peut relever à travers les municipalités, c'est le climat de haine et de magouilles qui caractérise et gagne plusieurs localités. Des haines tribales et viscérales refont surface et prennent la place du débat politique et les élections locales se transforment en joutes «tribales». Le scrutin local a une vocation particulière pour le monde rural pour qui l'enjeu, lors d'une échéance locale, n'est pas dans la participation, encore moins dans le bon choix des candidats, mais plutôt dans la personne elle-même. Ceci étant, la campagne électorale se poursuit au niveau local dans un contexte très particulier et différent de celui constaté sur le plan national. Notons enfin que la campagne pour les élections locales, ouverte depuis le 4 novembre dernier, se poursuit jusqu'au 25 du mois, dans un climat électoral tendu qui tend à se dissiper progressivement et la fièvre monte d'un cran chez les partis politiques.