Algérie

Droits de l'Homme, dites-vous !'



Droits de l'Homme, dites-vous !'
Le monde célèbre aujourd'hui le 66e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme à un moment crucial où l'humanité enregistre une dramatique détérioration sécuritaire aux quatre coins du monde avec un recul abyssal des libertés individuelles et collectives. En effet, on ne peut célébrer cet événement important sans avoir une pieuse pensée au quotidien extrêmement précaire de millions de nos semblables en Afrique, au Moyen-Orient, dans le monde arabe et bien au-delà, en Ukraine, en Europe ou aux Etats-Unis d'Amérique.Les chantres de la démocratie et de la modernité, qui avaient délibérément «précipité» les transitions politiques en ?uvre dans plusieurs pays, ont curieusement exacerbé les violences, faisant le lit d'un terrorisme sanglant où djihadistes, mercenaires et criminels de tous bords rivalisent de cruautés. Ce qui se passe en ce moment en Libye est un drame indescriptible.L'intervention musclée de l'Otan, qui avait promis le paradis après la chute de Mouammar Kadhafi, s'est transformée en calvaire devant l'effacement énigmatique des puissances responsables. Pris entre deux feux, les Libyens meurent aujourd'hui par centaines dans l'indifférence du reste du monde. Non, la France, l'Italie et l'Angleterre ne peuvent se dérober comme çà. Elles portent une lourde responsabilité dans cette tragédie. On pourrait dire autant du Mali qui peine à sortir de la crise, engendrée dans le même sillage. En Egypte, le dictateur Hosni Moubarak et ses sbires ont été blanchis, alors que le pays s'enfonce chaque jour dans l'instabilité. En Syrie, une guerre sans nom fauche des centaines de pauvres citoyens par jour. Dans les Etats limitrophes, des centaines de milliers d'autres «moisissent» dans des camps de réfugiés précaires et en rupture de stock des produits de première nécessité. En Irak, le terrorisme a aussi chassé des milliers de citoyens qui viennent grossir le fardeau des ONG. La guerre civile en Ukraine, arbitrée par les grands de ce monde, répand aussi le sang et la désolation. En Afrique de l'Ouest, les hommes meurent de fièvre Ebola devant un monde impuissant. En Europe, la crise économique appauvrit les pauvres et enrichit les plus riches. Aux Etats-Unis, les bavures policières se multiplient et font chaque jour l'actualité. On y apprend que la vie d'un noir, comme celle d'un Palestinien, ne vaut pas grand-chose. En Palestine, justement, Israël, profitant de la conjoncture internationale, procède à un nettoyage ethnique en règle. Les harragas, ces voyageurs clandestins, se jettent à la mer par centaines pour fuir la guerre, la famine, le chômage et le mépris. En bref, les droits de l'Homme se portent très mal dans le monde entier. Le droit fondamental à la vie est bafoué un peu partout. A proximité d'un tel océan de misère et d'injustices, la situation en Algérie paraît très positive. Malgré les manquements enregistrés çà et là, et les aspirations grandissantes des citoyens, on est tenté de dire que le droit à la vie et à l'émancipation est, plus ou moins, garanti. Preuve de cette dynamique positive, les acteurs de la société civile et les animateurs associatifs plaident pour l'élargissement des espaces d'expression et plus de transparence dans la gestion des affaires et des intérêts publics. Il appartient aux Algériens, et à eux seuls, de s'entendre sur les moyens d'y parvenir. Le chant trompeur des sirènes, comme on l'a vu partout ailleurs, ne mène qu'à la guerre et à la destruction.À bon entendeur.K. A.




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