Algérie

Droits de l'Homme au Sahara occidental



Amnesty International a dénoncé, dans son rapport 2012, la poursuite des violations des droits de l'Homme perpétrées au Sahara Occidental par la force occupante et la torture pratiquée au Maroc pour mater les dissidents. L'ONG mentionne, dans son dernier rapport, les 'graves' atteintes aux droits des militants sahraouis en lutte pour l'autodétermination du Sahara occidental, en matière de liberté d'expression, d'association et de réunion, ainsi que 'les poursuites auxquelles ils font face'. Quelque 23 Sahraouis continuent d'être détenus à la prison de Salé, dans l'attente d'un procès 'inéquitable devant un tribunal militaire' pour leur implication présumée dans la violence, fin 2010, dans le camp de Gdim Izik, près d'El-Ayoun (capitale du Sahara occidental sous occupation marocaine), lit-on dans le rapport qui signale des grèves de la faim observées par les détenus sahraouis dans les prisons marocaines pour protester contre les conditions carcérales et leur maintien en détention sans procès.
Par ailleurs, 'aucune enquête impartiale et indépendante n'a été menée sur les évènements qui se sont produits à Gdim Izik, à El-Ayoun, en novembre 2010, lorsque les forces de sécurité marocaines ont démoli un camp de protestation sahraoui, déclenchant des violences qui ont fait 13 morts', déplore l'ONG.
Par ailleurs, le rapport d'Amnesty International accable le Maroc dans le domaine de la torture 'couramment pratiquée' dans ce pays. Elle signale la 'persistance' de la torture et autres 'mauvais traitements' pratiqués, notamment par la Direction de la surveillance du territoire, sur les islamistes présumés et les membres du mouvement 20 février. Des dissidents ont continué à être détenus secrètement dans certains cas, en violation de la loi. Le rapport fait part d'une protestation de certains détenus à la prison de Salé, condamnés pour des infractions liées au terrorisme, qui se sont révoltés pour protester contre leurs procès inéquitables et l'utilisation de la torture au centre de Témara. 'Les autorités pénitentiaires ont tiré à balles réelles pour réprimer les émeutes et plusieurs prisonniers ont été blessés', rapporte Amnesty International.
R. N./APS




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