Droit de garde

Plus de 300 morts dans l'attaque contre une mosquée au Sinaï. Si le monde n'est pas Egypte, le terrorisme continue de faucher en gros la vie des Arabes alors qu'on discute tranquillement sur qui va garder les enfants de Daech. Axe contre axe, Moscou vs Washington avec la présence d'un pays arabe, l'Egypte, l'Arabie saoudite ou le Qatar, dans les deux camps, en guise de belle-mère, le monde musulman assiste impuissant aux derniers soubresauts violents de Daech.Les lendemains incertains d'une défaite militaire font craindre le pire à ces pays d'origine qui risquent de vivre un remake de nos Afghans de retour des montagnes de Tora Bora. Que faire pour minimiser le danger ' Londres suggère de tuer ses ressortissants radicalisés, même importés, à la source. Les trucider en Irak et en Syrie avant même qu'ils ne pensent à revenir en Angleterre. Paris pense à leur retirer la nationalité et leur refuser le retour à la mère-patrie. Apatrides, ils peuvent toujours aller se faire exploser au Maroc ou en Tunisie. Enfin, loin de chez eux, en terre musulmane si c'est possible et ça serait tellement formidable ! Berlin veut les recycler dans le monde du travail, en sélectionnant les meilleurs pour intégrer la Mannschaft. Madrid veut les mobiliser comme chiens de garde pour menacer toute velléité d'indépendance et les utiliser comme sparring-partner des taureaux de l'arène. Washington, elle, veut les intégrer comme main-d'?uvre et matériel de construction pour son mur des Mexicains. Moscou veut en faire un ingrédient pour sa vodka alors que Doha, Abu Dhabi et Riyad se chamaillent pour la garde des enfants. Le Qatar, les Emirats et l'Arabie saoudite veulent les récupérer, les garder bien au chaud, nourris, logés et blanchis dans les palais monarchiques prêts à être lâchés sur le monde arabo-musulman au premier ordre de leurs parrains.
Qui aura la garde et qui paiera la pension ' Les financiers sont connus, le droit de garde par alternance et l'adoption est une option à ne pas écarter, mais l'idéal serait qu'ils crèvent tous d'un obus tiré avec précision, d'une épidémie de choléra ou d'une intoxication alimentaire en bouffant de la pastèque. Qu'ils disparaissent dans le triangle des Bermudes, qu'ils soient foudroyés ou noyés dans les inondations de Bab El Oued. Alors, elle ne sera pas belle la vie sans Daech !