Algérie

Droit dans le mur ' Participation algérienne au JO de Londres 2012



Droit dans le mur '                                    Participation algérienne au JO de Londres 2012
Alors que se profilent des Jeux Olympiques décisifs dans l'optique d'une moisson ou d'un classement honorable, le conflit ouvert opposant les dix des treize membres du comité exécutif du Comité Olympique algérien (COA) au président de la structure olympique, le docteur Rachid Hanifi, ne manque pas d'inquiéter, même si ces derniers qui, pour s'assurer d'être du voyage, ont tenté de trouver un consensus pour reporter à plus tard leur fronde. Aujourd'hui, disons-le sans fard, cette nouvelle crise qui est survenue à moins de trois mois avant les JO de Londres, n'arrange point les affaires du sport national déjà en déliquescence. Celui-là, même avec son passé glorieux et non moins prestigieux, ne peut plus tenir son rang ni retrouver ses marques. Où va la représentation algérienne ' Vers quels résultats ' Telle est la question qu'il est permis de se poser alors que débutera dans une vingtaine de jours la compétition la plus prestigieuse, après le Mondial du football, qui s'annonce capitale dans l'optique d'une place honorable. Notre mission ne sera pas facile à Londres. Pourtant, nous ne pouvons pas dire qu'il n'y aura pas de médailles. Ni le ministre de la Jeunesse et des Sports, ni le président du Comité Olympique ne veulent faire de promesses et dire que nous allons remporter tel ou tel nombre de médailles. Tout ce qu'ils ont pu dire, c'est que les athlètes participants feront de leur mieux pour honorer les couleurs algériennes. Nous avons le potentiel humain capable de monter sur un podium Olympique à Londres, en plus de plusieurs boxeurs. Il y a aussi l'athlétisme, même si la compétition sera rude. En effet, si sur certains parquets, rings et terrains, les Verts ont relativement bien démarré leur préparation comme la boxe, le handisport et le volley-ball, dans les coulisses la donne s'avère bien différente. A tel point que la crise, latente depuis des mois, est désormais ouverte. En cause, de multiples pierres d'achoppements entre les bourres de préparation des athlètes et les dopés d'un côté, les dirigeants accompagnateurs et guides touristiques de l'autre. Principal mécontentement exprimé par les dirigeants lors d'une rencontre avec le ministre Hachemi Djiar, l'incapacité de ces derniers à valoriser les excellents résultats obtenus sur le terrain lors des qualifications. «Nous avions convaincu le MJS de la nécessité de créer une cellule équipe d'Algérie et d'externaliser l'ensemble des outils du développement et de la valorisation des athlètes des équipes nationales. Malheureusement, toutes ces entreprises n'ont eu aucun des effets escomptés ce qui nous amène, aujourd'hui, à une situation conflictuelle». Entre les lignes, difficile de ne pas y voir une critique du conflit amorcé et, plus encore, de l'incompétence et l'incompréhension des responsables de fédérations.

Le CIO demande le respect des statuts de la charte Olympique
L'intervention du CIO pour tenter de trouver une issue de sortie à la crise qui secoue le COA est venue mettre un terme à cette fronde. Dans une lettre adressée au Comité Olympique algérien, le Comité international Olympique a demandé aux belligérants, dans la crise secouant actuellement le COA, de respecter strictement les statuts de la charte Olympique en matière d'autonomie et de donner la priorité à la participation des athlètes algériens dans les meilleures conditions aux Jeux olympiques de Londres. Mais il semblerait que les opposants du président du COA s'affairent à obtenir l'aval des deux tiers des membres de l'Assemblée générale afin de tenir une AGO et destituer le Dr Rachid Hanifi, pour installer un intérimaire à sa place en attendant la prochaine AGE. Au vu de ce blocage qui n'honore pas du tout le sport algérien, maître Farid Benbelkacem, président du TAS et le président de la FAA, Badredine Belhadjoudja, ont tenté une médiation pour trouver un consensus pour une sortie de crise. Une première rencontre organisée, le 27 juin à Alger, entre les membres du comité exécutif et le président du COA, Rachid Hanifi, a permis aux présents de comprendre le différend qui oppose les deux protagonistes. Le président du TAS, dans le souci de faire régner la paix dans la famille du sport, a instruit les deux parties à continuer le dialogue afin de trouver un terrain d'entente. La stratégie de maître Farid Benbelkacem n'a pas porté ses fruits. Dans la mesure où cette réunion n'a été acceptée par les membres du comité exécutif qu'en raison de la participation algérienne aux JO de Londres. Les membres du comité exécutif affirment «avoir fait fi de leur décision et donné la preuve de leur engagement et de leur responsabilité devant la nation, après qu'ils aient décidé de ne plus se réunir avec le président du COA». Il a été convenu, selon eux, de se rencontrer en réunion statutaire pour confirmer officiellement cet engagement afin de préserver l'intérêt national qui prime sur toute autre considération. La rencontre du 27 juin avait abouti, après une interruption des activités du comité exécutif depuis le mois de janvier 2012, à fixer une réunion statutaire pour le 9 juillet, condition sine qua non, pour revenir au cadre légal et pour que puisse être engagée la responsabilité du comité exécutif en tant qu'organe décisionnel, quant à la participation algérienne aux JO de Londres.
Le sport algérien, avec ses différentes composantes et ses multiples acteurs des différentes disciplines, traverse une période délicate dans un contexte particulièrement difficile. Les problèmes s'amoncellent et les solutions tardent à être trouvées, ce qui ne peut que contribuer à son enlisement dans la crise. Cette crise présente de multiples facettes. Les dernières levées de boucliers, celles vécu par le handball qui n'a pu décrocher son billet pour les JO. 2012, celles de la fin du mois d'avril dernier ou celles des deux cas de dopage de Bouraada et Zahra Bouras, sont des menaces potentielles qui pèsent sur les épaules frêles de nos athlètes qui risquent de disparaître au premier tour. L'appréciation discrétionnaire est la porte ouverte à tous les abus ! En tous cas, cette levée de boucliers notée n'est pas là par hasard. Il faut bien la comprendre, l'analyser et trouver qui est derrière cette opération ' Les luttes claniques et les conflits avec le ministère qui ont pris le dessus sur l'intérêt de la nation, arrangeraient-ils les affaires des athlètes algériens '
A. B.


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