Algérie

Drogue et violence à Oran



Les opérations de contrôle comme seul moyen Les opérations de police et de gendarmerie, menées ces dernières semaines à Oran, dans le cadre de la lutte contre toutes formes de criminalité, ont effectivement porté un coup dur dans le milieu des délinquants. Mais les saisies de drogue enregis-trées et les quelques arrestations effectuées, n’ont pas pour autant, anéanti le trafic, qui continue obéissant comme tout commerce à la théorie de l’offre et la demande, cette dernière, elle aussi en nette augmentation chez une catégorie de consommateurs de plus en plus jeune. Oran à l’instar des autres villes du pays, est pleinement touchée par le fléau de la drogue. Les réseaux de distribution se renouvellent sans cesse, usant eux aussi de nouvelles méthodes pour déjouer la surveillance des services de sûreté. La consommation du Kif traité est une réalité confirmée, l’existence de réseaux et de relais l’est tout autant. La proximité avec les zones frontalières de l’ouest du pays, accentue ce trafic auquel s’adonnent des familles entières, tissant des liens sûrs et leur permettant d’assurer les déplacements des villes frontalières vers les autre villes de l’intérieur. Au niveau de la ville d’Oran, de nombreux quartiers sont connus pour être des lieux de distribution et où de nombreux dealers assurent la vente au détail au profit de leurs fournisseurs. Le système est huilé de telle sorte à limiter les intermédiaires. La technologie, à son tour, fait partie du business, puisque le dealer installé dans sa zone, est en contact téléphonique permanent avec ses partenaires, installés quelques rues plus loin de manière à guetter l’éventuelle arrivée des forces de l’ordre. Le téléphone portable est devenu un outil indispensable dans le trafic de drogue. En ce mois sacré de ramadhan, une virée à l’heure de l’Iftar, au niveau de certains quartiers de la ville, vous informera, à coup sûr, sur les habitudes nées entre client consommateur et le dealer fournisseur. Les incontournables secteurs connus pour la distribution, sont Saint Pierre au centre ville et à un degré moindre Cavaignac; plus au centre, le quartier du Derb, notoirement connu à Oran et la tournée peut remonter jusqu’au quartier de Saint Antoine. Le quartier d’El Hamri, véritable labyrinthe connaît bien ses dealers, ainsi que le quartier de Mediouni qui se trouve à proximité de celui d’El Hamri et où une altercation avait opposé, la semaine dernière, un vendeur de kif à son voisin qui en avait marre de supporter les va-et-vient incessants des clients devant femmes et enfants, très au fait de ce qui se passait. Hélas, la loi du silence s’impose d’elle-même dans ces cas là, se généralise dans tous les quartiers et laisse place à la délinquance qui fait partie d’un décor quotidien devant lequel tout le monde a baissé les bras; ceci en l’absence totale d’un organisme ou d’une structure réelle pouvant séparer le bon grain de l’ivraie. Parallèlement au trafic de Cannabis, il existe un phénomène tout aussi dangereux, c’est incontestablement celui des psychotropes. Le plus consommé est appelé «Roche» et il est vendu, ces jours-ci, à 150 dinars, pareillement au «Diazépam», qui fait, lui aussi de grands ravages. Un autre produit très dangereux est notamment utilisé dans les lieux de loisirs de la corniche oranaise et ce à des fins mal intentionnées, ce produit n’est autre que le «Rivotril» en gouttes. Tous ces produits sont vendus au coin de certaines rues, en un approvisionnement régulier, ce qui prouve l’existence d’une organisation anarchique mais présente. Ces différentes drogues, plus ou moins dangereuses, sont la cause première de grandes rixes qui ont souvent lieu en pleine rue et dont les protagonistes sont armés de couteaux, de sabres et d’épées comme au moyen âge. Les constats ont été fait à maintes reprises, pourtant des décisions effectives non répressives mais plutôt réfléchies, associant des professionnels intellectuels, peuvent réellement apporter une solution à cette violente délinquance que les nations voisines ont su maîtriser.


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