Plus d'un quart des femmes emprisonnées en Europe et en Asie centrale le sont pour des délits liés à la drogue, ce qui souligne les lacunes de l'approche des pouvoirs publics de la lutte contre la drogue, annonce ce lundi l'ONG Harm Reduction International. Quelque 31.000 des 112.000 femmes emprisonnées dans 51 pays d'Europe et d'Asie centrale, soit 28%, le sont pour possession, préparation, production, achat ou vente de substances illicites, selon l' ONG. En Russie, 20.000 femmes sont emprisonnées pour délits liés à la drogue, soit plus du double du nombre total de femmes emprisonnées dans l'ensemble des pays de l'Union européenne. Même dans des pays dotés de lois progressistes en matière de stupéfiants, la part des femmes incarcérées pour délits liés à la drogue est élevée: 31,4% aux Pays-Bas, 47,6% au Portugal. «Les femmes sont exposées de manière disproportionnée à la prison pour des délits non-violents, souvent la conséquence de la pauvreté et de la marginalisation sociale», a déclaré l'auteur du rapport, ajoutant que ces femmes ont besoin de soutien, pas d'une punition. « Cette étude montre un trop grand recours aux lois pénales pour traiter les problèmes sociaux et économiques dans de nombreux pays», a conclu le rapport.
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Posté Le : 12/03/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com