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drame entre désert et univers fermé Scénario, de Tarek Ezzamel, projeté au festival d'Oran



drame entre désert et univers fermé Scénario, de Tarek Ezzamel, projeté au festival d'Oran
Le film koweïtien Scénario se déroule comme un thriller dans un univers fermé.Oran
De notre envoyé spécial
Le cinéma koweïtien tente de trouver un chemin vers les espaces ouverts de la création contemporaine. Scénario, le premier long métrage du jeune Tarek Ezzamel, projeté mardi soir à la salle Maghreb, à la faveur de la compétition officielle du 7e Festival d'Oran du film arabe (FOFA), semble s'inscrire dans cette logique.Venu d'Amérique avec des idées plein la tête et un double master en poche (obtenu en Californie et à Washington DC), Tarek Ezzamel s'est donné un objectif : faire un film d'action dans le désert semi-urbain de Koweït City. L'histoire ' Une bande de copains décide de réaliser un film d'action dans une villa isolée. Il faut, bien sûr, trouver les comédiens.
Mais, par malchance ou par pur hasard, les artistes, portés par le désir de faire du cinéma, croisent en chemin, «Seloum le fantôme», un bandit sorti des lumières aveuglantes du désert, qui circule à moto avec un casque noir sur la tête. Il le faut bien ! La police cherche l'homme évanescent, mais sans trop forcer le trait... Un drame survient en plein tournage, s'ensuit alors une succession d'événements. Et, inévitablement, les méchants seront confrontés aux bons. Gros muscles, sabre, lâcheté, sang...Tous les ingrédients du suspense. L'on découvre que le fil de l'amitié est parfois si mince lorsque l'égoïsme écrase le bon sens et lorsque la peur neutralise la réflexion. On enterre un cadavre dans le jardin comme on met sous terre un secret des anciens temps. Scénario est raconté avec des images superposées à un rythme rapide. La musique est un appoint important mais envahissant.
Low budget
Le film se veut un policier à humour noir. Plusieurs touches d'ironie ont rendu la fiction sympathique, mais pas plus. Tarek Ezzamel a usé, parfois abusé, des techniques de la télévision et de la vidéo. Trop de mouvement tue le
mouvement ! Reste que ce huis clos tragi-comique annonce probablement qu'un cinéma nouveau arrive à petits pas. L'Etat koweïtien ne donne pas beaucoup d'argent au cinéma, malgré l'immensité de la richesse. «Nous avons réalisé ce film avec un faible budget, travaillé avec la technique numérique pour économiser le peu d'argent que nous avions. Il n'y a aucune aide au cinéma au Koweït. Nous avons pris l'initiative de faire un film d'action, car nous avons constaté que les Koweïtiens, les Khalidjis en général, n'ont presque pas d'existence sur le grand écran», a déclaré Tarek Ezzamel lors du débat qui a suivi la projection. Le scénario du film a été donc «adapté» aux contraintes budgétaires.
Ce qui peut, en partie, expliquer les faiblesses. Erreur de jeunesse ' On peut le penser. Tarek Ezzamel a regretté l'absence d'un véritable marché du cinéma au Koweït. «La Télévision réalise beaucoup de recettes. Argent que le cinéma n'a pas. D'où la crainte des cinéastes de s'engager. Mais des jeunes tentent l'aventure et estiment qu'il est possible de réaliser des films au Koweït en dépit de toutes les contraintes», a-t-il appuyé. Tarek Ezzamel a réalisé plusieurs courts métrages et documentaires (Human remains, Khaled Es Siddik, etc.) Mardi soir, Asham, de l'Egyptienne Mary Morgan, a été le premier long métrage en compétition à être projeté. Dans la section panorama, des films réalisés par des associations d'Oran, dont l'Association féminine de l'épanouissement de la personne et l'exercice de la citoyenneté ont été projetés à la salle Essaâda.


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