Algérie

Drame à Yaghmoracen II


Un jeune meurt calciné dans une cave d’immeuble L’issue est plutôt tragique pour Boumediène, un jeune habitant de la cité Yaghmoracen qui est mort asphyxié puis calciné, tôt dans la matinée d’hier, après avoir passé une nuit orageuse dans une cave sise au rez-de-chaussée du bâtiment C 4, un réduit transformé en habitation où vit sa sœur avec ses enfants et son mari, depuis 5 ans. Le corps calciné a été retiré par la Protection civile qui a été alertée par les voisins qui ont vainement tenté de forcer la porte en fer qui ne s’ouvrait que de l’intérieur, comme le précise un voisin de la victime, un sexagénaire visiblement atterré par ce qui s’est produit, avant que la cave ne se transforme en brasier, ajoute-t-il. «Il était environ 5 heures 30 du matin lorsque les habitants et les riverains sont alertés par les flammes. C’est l’horreur! La victime hurlera de toutes ses forces avant de succomber. Les secours mettront du temps pour intervenir et sauver la victime qui était la proie des flammes dans ce réduit qui avait carrément des airs de prison. «Comme vous voyez, la porte en fer a été happée par les flammes tout comme les petites fenêtres», explique ce riverain qui avance l’hypothèse d’un sinistre d’origine accidentelle. «Un court-circuit électrique», avance un autre résident de cette cité qui évoque les éclairs et les coups de tonnerre qui se sont fait entendre dans la nuit de dimanche à lundi. Des éclairs qui seraient à l’origine des flammes qui se sont propagées rapidement à cause du caractère inflammable des objets qui se trouvaient dans ce réduit tels la télévision, les matelas, les habits, une table de nuit… Nous essayons de pénétrer dans la cave où se trouvaient des éléments de la police scientifique, pour l’investigation d’usage, avant que l’ambiance ne cède à l’émotion ou encore à la tristesse. Tout le voisinage est traumatisé par ce qui s’est produit. Mais les plus effondrés, ce sont les parents de la victime, la mère et la sœur. Celle-ci, occupante des lieux, une mère de trois enfants, n’arrive toujours pas à contenir ses larmes, avant de confier que «le soir venu, il m’avait conseillé, après les coups de tonnerre, de passer la nuit avec les enfants chez ma mère. Il m’a dit qu’il passera la nuit dans la cave qui a été sa tombe. Il a perdu la vie pour nous. C’était le cadet de notre famille», lâchera-t-elle en sanglots. «Il n’avait que 40 ans. Il était sans emploi. Il était de formation ébéniste et cherchait toujours du travail comme tous les jeunes. Il a été expulsé de France…», a confié Mériem, sa tante, qui nous parle ensuite du calvaire qu’endure la sœur de la victime. Une femme, dit-elle, qui a tapé à toutes les portes pour avoir quelques mètres carrés pour recouvrer sa dignité. Ce drame peut toucher tous les malheureux qui vivent dans des caves tel des rats. Des malheureux qui subissent les éclatements des égouts et des canalisations des immeubles au fond desquels ils croupissent. Ce n’est pas le premier cas de court-circuit qui se produit dans une cave, c’est juste le plus dramatique. Il faut savoir que des centaines de familles résident dans les caves des immeubles des quartiers de Yaghmoracen I et II. Un recensement de ces familles a été effectué par les services compétents, sans suite à ce jour. Safi Z.
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