Draâ El Bordj : Restauration du Fort Turc

Preuve en est le lancement des travaux de réhabilitation du Fort Turc, appelé aussi «Fort Hamza», sis à  Draa El-Bordj, un des quartiers du chef-lieu de la wilaya.Depuis quelques jours, en effet, une équipe d'ouvriers s'attelle à  délimiter l'espace pour le protéger contre de nouvelles dégradations en le ceinturant par un grillage après son nettoyage.
Une autre équipe est chargé de faire le tri des pierres de l'édifice, en ruine sur le site, pour permettre aux spécialistes en archéologie de procéder, eux, au travail de restauration. Après la mise en valeur de ce Fort, il y aura, apprend-on, la réalisation d'un musée régional qui jouxtera ce site historique. Pour rappel, la décision de sa réhabilitation remonte à  il y a plusieurs années et une enveloppe financière de trois milliards de centimes avait été dégagée pour l'étude de sa restauration. A son époque, ce Fort était un vrai chef-d'œuvre architectural, puisque les études entreprises déjà par des spécialistes en la matière avaient démontré que les Turcs ont réussi en ce temps à  maîtriser les eaux pluviales qu'il collectait via des canalisations constituant une espèce de château d'eau souterrain. Par ailleurs, faut-il le rappeler, d'autres sites et monuments historiques risquent de disparaître si l'on tarde à  prendre en charge sérieusement leur restauration et protection. C'est le cas, par exemple, du mausolée de Takfarinas, à  El-Hakimia, du mur d'Azia, à  Sour El-Ghozlane, (ville intra-muros), des édifices de Tachachit, à  Semmache, qui datent de l'époque romaine, et de Ath Brahim, dans la daïra de M'chedallah, qui remonte à  la période de l'avènement de l'islam au Maghreb. Ces sites constituent des traces du riche patrimoine matériel millénaire de la préhistoire de l'Algérie. C'est dire que l'organisation de conférences et autres déblatérations sans lendemains ne suffisent guère, tant ces repères de toute la nation risquent tout bonnement de disparaitre.