Aussitôt le f'tour expédié, D. S. s'arme d'un couteau et d'un gourdin et descend de l'immeuble guetter son voisin.Le tribunal criminel d'Oran a examiné, lundi, une affaire dans laquelle un jeune homme de 20 ans était poursuivi pour homicide volontaire sur la personne d'un voisin de quartier. Les faits tels que rapportés par l'arrêt de renvoi se sont produits pendant le Ramadhan 2015 dans le quartier populaire de Choupôt lorsqu'une altercation a éclaté entre D. S., le mis en cause, et B. M., un voisin âgé de 28 ans. Une altercation comme en éclatent des centaines pendant ce mois où les nerfs sont à vif à cause des effets du jeûne. Les voisins accourent et parviennent à séparer les antagonistes qui en étaient arrivés aux mains à quelques heures de la rupture du jeûne. Le f'tour expédié, D. S. s'arme d'un couteau et d'un gourdin et descend de l'immeuble guetter son voisin.Aussitôt B. M. dehors, c'est l'accrochage violent, fatal. Selon le rapport d'autopsie, la victime a reçu plusieurs coups de couteau dont un en plein c?ur, qui le fera passer de vie à trépas. D. S. se débarrasse de son couteau et court se réfugier chez des proches à Haï El-Badr pendant que les secours tentent vainement de ranimer B. M. La police ne mettra pas longtemps à débusquer le fuyard et à le confondre : des pièces solides sont retenues contre lui, y compris le couteau qui a été retrouvé maculé par le sang de la victime. À la barre, le jeune accusé ne niera pas les faits, mais plaidera l'homicide involontaire en expliquant que la victime a trébuché sur le couteau qu'il brandissait. Il affirme qu'il n'a pas eu l'intention de tuer son voisin, ce à quoi le président lui fera remarquer qu'il s'était armé d'un couteau et que la victime portait des traces de plusieurs coups. Remarque que la partie civile prendra à son compte dans sa plaidoirie dans laquelle elle soulignera notamment la violence dont l'accusé a fait preuve.Elle évoquera également le culte que beaucoup de jeunes de notre société vouent à la violence et aux armes, certains, comme l'accusé, allant même jusqu'à se prendre en photo les armes à la main pour les publier sur les réseaux sociaux. Pour le ministère public, il ne fait aucun doute que l'accusé est coupable de meurtre avec préméditation et doit écoper d'une peine proportionnelle à la gravité du crime, soit la peine capitale. N'ayant pas le choix des arguments, la défense s'appuiera sur l'âge de son client et plaidera les circonstances atténuantes. Après délibérations, le tribunal accordera les circonstances atténuantes à l'accusé et le condamnera à 12 années de réclusion criminelle.S. Ould Ali
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Posté Le : 25/05/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S Ould Ali
Source : www.liberte-algerie.com