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Douglas


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Les parfumeries Douglas, numéro un européen du secteur, sont à vendre pour plus de trois milliards d'euros, parachevant ainsi la vente par appartements du groupe racheté en 2012 par le fonds d'investissement américain Advent.La presse allemande bruissait de rumeurs depuis près d'un mois, mais c'est de Paris qu'est venue la confirmation: les deux actionnaires de Douglas "veulent sortir" du capital, a déclaré Isabelle Parize, directrice générale du groupe et présidente de la filiale française Nocibé, lors d'une conférence de presse à Paris.Le prix demandé a été fixé à dix fois l'Ebitda (excédent brut d'exploitation), valorisant ainsi Douglas à "largement plus" de 3 milliards d'euros, a-t-elle précisé, soulignant que "le numéro un européen, ça vaut beaucoup d'argent".L'opération serait particulièrement lucrative pour Advent, qui a racheté l'enseigne allemande en décembre 2012 pour environ 1,3 milliard d'euros et détient depuis cette date 80% des parts.D'autant que le fonds américain a déjà vendu ses filiales Hussel (confiserie) à l'allemand Emeram en mars 2014, puis Christ (joaillerie) au britannique 3i, moyennant 214 millions d'euros en octobre.Avec les cessions de la chaîne de librairies Thalia et des magasins de prêt-à-porter Appelrath Cüpper, également engagées selon la presse allemande, le groupe Douglas sera bientôt totalement démantelé.La famille fondatrice Kreke, qui possède encore une participation minoritaire de 20%, est cependant "d'accord pour rester et réinvestir" dans la parfumerie, a ajouté Mme Parize. Un retour en bourse privilégiéReste à décider sous quelle forme s'effectuera le désengagement d'Advent. Une source proche du dossier a indiqué que le fonds américain privilégie une introduction en bourse au second semestre, près de trois ans après avoir retiré Douglas de la cote à Francfort."Idéalement, les actionnaires veulent que ce soit terminé avant l'été", l'échéance étant fixée à "fin juillet", a toutefois annoncé la directrice générale, chargée des marchés français, italien, espagnol et portugais.A défaut d'un retour en bourse, "la deuxième hypothèse, c'est de sortir plus classiquement, soit avec un fonds d'investissement, soit avec des +stratégiques+, des sociétés qui sont dans le marché".Les fonds "capables de faire ce genre de deal (...) sont tous anglo-saxons", a-t-elle poursuivi, évoquant aussi un possible intérêt des géants américains de la distribution cosmétique Walgreens Boots Alliance et CVS Caremark, ou encore du français L'Oréal, premier fabricant mondial de produits cosmétiques.Un rapprochement avec le leader français Sephora (groupe LVMH) poserait en revanche "des problèmes de concurrence dans deux pays majeurs", la France et la Pologne, alors que le numéro trois hexagonal, Marionnaud, est "définitivement" hors course pour les mêmes raisons "sur tous les marchés à l'exception de l'Allemagne", a-t-elle affirmé.Contactés en Allemagne, ni Advent ni Douglas n'ont voulu faire de commentaires, pas plus que Sephora, Marionnaud ni L'Oréal en France.Présent dans 19 pays européens à travers quelque 1.800 magasins employant plus de 20 000 salariés, le parfumier Douglas revendique une part de marché de 16% sur le Vieux continent et un chiffre d'affaires annuel de 2,5 milliards d'euros, dont 70% sont réalisés en Allemagne et en France, ses deux principaux marchés.Le groupe allemand avait racheté en juin 2014 l'enseigne Nocibé, qui dispose de 617 magasins dans l'Hexagone et revendique "un petit milliard" d'euros de chiffre d'affaires, en croissance de 3% l'an dernier.


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