Douces soirées ramadhanesques en musique

Parce qu'il arrive à passer d'un registre àun autre, Tewfik Benghabrit a su contenter tous ceux qui ont assisté à sonspectacle, ce samedi, à la Maison de la Culture Abdelkader Alloula, dans lecadre des soirées ramadhanesques. Passant d'un style à un autre, d'un m'dih à un haouzi puis àquelques valses dont il a, seul, le secret, il montre qu'il se bonifie à mesurequ'il avance dans sa carrière de musicien mais aussi d'interprète de la chansonarabo-andalouse qu'il a toujours bien représentée.  Sespoèmes déclamés de sa voix chaude qui distille un «âroubi» complet ont faitvibrer un public de connaisseurs, jeunes mais aussi moins jeunes qui, enl'espace de quelques heures, se sont replongés dans les douces soirées deRamadhan d'antan.  D'ailleurs, ils ont tous tenu à le lui rappeler à la fin duspectacle lorsqu'ils sont montés sur l'estrade pour le féliciter. Maisl'artiste ne s'arrête pas là; il peut, tout en restant dans son propre style,présenter, tout à la fois, un haouzi nostalgique ou un rythme plus moderne,plus léger comme on dirait dans le jargon musical. «Parce que la musique estuniverselle, la chanson l'est aussi», prétextera-t-il et c'est ce qui fait sonoriginalité. L'ambiance bon enfant qu'il a donnée lors de sa soirée, il l'avoulue: «c'est ainsi qu'on organisait, autrefois, des soirées dans les cafés,il n'y a que l'espace qui a changé». Et cette soirée-là, il s'est donné à desamis dans une générosité de toutes les phrases musicales jusqu'à la fin de sonrépertoire même si quelquefois, il s'entremêlait dans les pages. Ilest à signaler que la Maison de la Culture de Tlemcen a concocté un joliprogramme durant ce mois sacré où tous les amoureux de musique et de théâtretrouveront leur compte.