Doubler la production est désormais envisageable Filière lait a tipasa

La barre des 70 millions de litres de lait cru est à la portée des éleveurs, compte tenu des prédispositions dont recèle la filière lait à Tipasa, d'après un agronome spécialisé dans la production animale. « Dans le passé, de nombreux éleveurs, faute de moyens, ont carrément abandonné la filière. De facto, des bâtiments d'élevage ont été laissés en jachère ce qui a en quelque sorte conduit à une baisse de la production. Toutefois, avec la mise en 'uvre des différentes mesures incitatives et d'accompagnement contenues dans le programme du FNDIA, les choses ont commencé à bouger dans le bon sens » reconnaît-il. A titre illustratif, les aides de l'Etat aux exploitants opérant dans la filière lait, classée à juste titre par le ministère de tutelle comme stratégique, ont permis d'atteindre un pic de production de 40 millions de lait cru en 2010. Mieux encore, pour booster la filière, la direction des services agricoles de Tipasa a procédé, il y a un peu plus de deux ans, au recensement de tous les bâtiments d'élevage abandonnés. Cette opération a été initiée, comme l'explique un cadre de la DSA, dans l'optique de lancer un programme de repeuplement de tous les étables en jachère et la rénovation des bâtiments anciens. « Par définition, un producteur de lait cru ou un éleveur n'abandonne pas la filière de son propre gré. C'est le manque d'argent qui le pousse à le faire. Toutefois, ce problème est définitivement réglé, dans la mesure où les anciennes EAC et EAI (exploitation agricole collective et individuelle) sont régies par de nouveaux textes (concession au lieu de droit de jouissance). Ce nouveau statut a permis aux exploitants de contracter un crédit bancaire ou bien de recourir au partenariat pour redémarrer leurs activités » affirme un responsable de la chambre. Ainsi donc, le projet de création d'un bassin laitier à Sidi Rached ne restera pas uniquement sur papier, puisque le dernier écueil empêchant sa concrétisation a été jugulé, à savoir le plan juridique. « Sidi Rached est une région prédisposée pour devenir un fief formidable pour la filière lait et ce, à bien des égards. Premièrement ses EAC et EAI spécialisées dans l'élevage sont suffisamment vastes et la zone recèle de potentialités considérables pour développer davantage la culture des fourrages en irrigué » observe un autre responsable de la chambre. En plus, dans cette région, la filière lait est également développée à travers d'autres parties de la wilaya, à l'instar de Chaiba, Menaceur et Cherchell.