La répression de la révolte contre le régime de Bachar Al Assad se poursuivait, par ailleurs, avec 11 civils tués, dont 8 dans des quartiers rebelles de Homs (centre), deux à Hama (nord) et un à Douma, dans la banlieue de Damas, où 5 autres ont été blessés lors de la dispersion d’une manifestation, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Le nouveau bilan des deux attentats s’établit à 40 morts et 150 blessés», a affirmé à l’AFP Jihad Makdissi, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Un précédent bilan faisait état de 30 morts et 150 blessés.
Ces attentats, sans précédent depuis le début de la contestation mi-mars, ont eu lieu à quelques minutes d’intervalle dans le quartier de Kafar Soussé, dans l’ouest de la capitale. Ils ont visé la Direction de la Sûreté générale, le plus important service de renseignement civil, ainsi qu’un bâtiment de la sécurité militaire.
La télévision a montré des images de civils évacuant des cadavres calcinés ou mutilés, la chaussée maculée de sang et de gravats, un cratère long et profond. «Le terrorisme a voulu que le premier jour des observateurs à Damas soit une journée tragique, mais le peuple syrien fera face à la machine à tuer soutenue par les Européens, les Américains et certaines parties arabes», a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Fayçal Meqdad, sur le lieu de l’un des attentats. «C’est le premier cadeau du terrorisme et d’Al Qaîda mais nous allons faciliter au maximum la mission de la Ligue arabe», a-t-il insisté.
Damas pointe Al Qaîda
A la question de savoir si ces attentats pouvaient s’inscrire dans un scénario monté par les services de sécurité syriens, il a rétorqué : «Ceux qui proféreront de telles allégations sont des criminels.» Un responsable gouvernemental libanais avait affirmé cette semaine que Beyrouth enquêtait sur des informations selon lesquelles des membres d’Al Qaîda se seraient infiltrés en Syrie par le Liban.
Le mouvement chiite libanais Hezbollah, allié du régime de Bachar Al Assad, a accusé pour sa part les Etats-Unis d’être derrière les attentats. Le président libanais Michel Sleimane a, lui, téléphoné à son homologue syrien pour dénoncer «les attaques terroristes».
Le chef des renseignements militaires de la province de Damas, le général Rustom Ghazali, n’a pas exclu d’autres attentats.
M. Meqdad était accompagné sur les lieux du drame de Samir Seïf Al Yazal, un adjoint du secrétaire général de la Ligue arabe, arrivé jeudi à Damas pour diriger la mission de préparation avant la venue d’observateurs arabes. «Nous allons continuer notre travail», a assuré M. Yazal, tout en présentant ses condoléances aux proches des victimes. Il a précisé que la mission avait commencé hier ses entretiens avec les autorités, et qu’elle devait rencontrer samedi (aujourd’hui, ndlr) le ministre des Affaires étrangères, Walid Mouallem. Un premier groupe de 30 à 50 observateurs arabes doit arriver demain pour suivre l’application d’un plan de sortie de crise après plus de neuf mois d’une révolte violemment
réprimée.
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Posté Le : 25/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rédaction Internationale
Source : www.elwatan.com