Algérie

Douar Naquousse (Aïn El Turck): Une nouvelle opération d'assainissement contre le squat de l'espace public



Partiellement parallèle à la double voie reliant la localité de Trouville au village de Cap Falcon dans le chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck, le lieudit Chteïbo, en référence au marché noir du bourg portant le même nom dans la région ouest d'Oran, semble à priori renaître de ses cendres crescendo, après une relative accalmie et ce, suite aux opérations de contrôle et aux dispositions prises pour lutter contre le squat des espaces publics, menées par les services de l'APC. En effet, selon le constat établi sur ces lieux par Le Quotidien d'Oran, de nombreux revendeurs de matériaux de construction ont refait leur apparition en s'appropriant de nouveaux espaces sur une ruelle parallèle à la double voie dans le quartier Bensmir, communément appelé douar Naquousse.Ces contrevenants, qui font fi des lois et de la réglementation en vigueur, n'hésitent pas en effet à obstruer cette rue, en stationnant leurs engins au beau milieu de la chaussée et en exposant leurs diverses marchandises sur la voie publique. Outre le fait que la grande majorité d'entre eux ne dispose pas d'une autorisation pour occuper l'espace public, synonyme d'une taxe dont ils devront en principe s'acquitter pour renflouer un tant soit peu la trésorerie de la commune, ces contrevenants n'hésitent pas à bloquer la circulation routière avec leurs camions pour décharger et/ou charger les matériaux. Selon des sources proches de la commune d'Aïn El Turck, 11 commerçants, qui squattaient une grande partie des trottoirs au niveau du site dit «Chteïbo» dans le quartier Bensmir, ont été destinataires de mise en demeure pour libérer l'espace public dans un délai n'excédant pas les huit jours. Les habitants demeurant dans les alentours immédiats des lieux en question ne cessent de dénoncer et de se plaindre des multiples désagréments et autres contraintes enfantés par cette décriée activité. «Nous sommes vivement sidérés par ces amas de parpaing, de sable, de briques, de ciment, etc. entassés à longueur d'année sur une bonne partie de la chaussée avec toutes les répercussions exécrables sur notre cadre de vie et celui de l'environnement», ont fait remarquer nos interlocuteurs sur un ton sarcastique avant de renchérir «nous avons interpellé la commission mixte chargée du contrôle des espaces publics squattés pour l'entame d'une nouvelle opération de contrôle et libérer la voie publique». En plus de la poussière, les habitants craignent surtout les accidents au vu des incessants va-et-vient des camions et autres engins.
D'autre part et selon nos sources, après l'éradication d'une grande partie des marchés informels à Oran, une opération de contrôle des commerçants squattant l'espace public a permis de dresser plus d'une centaine de mises en demeure à des contrevenants, notamment les commerces d'alimentation générale, de quincaillerie, de vaisselle, etc. qui exposaient leur marchandise sur les trottoirs, entravant ainsi la circulation piétonnière. Les commerçants mis en demeure ont été sommés de libérer l'espace public dans un délai n'excédant pas les 15 jours, ajoutent nos sources. Il importe de noter que cette opération intervient dans la continuité d'une première action de ce genre, qui avait été lancée quatre années auparavant et avait permis à la commission mixte de recenser plus de 600 commerçants contrevenants qui avaient été mis en demeure pour libérer ces espaces et pour se rapprocher des services concernés afin de régulariser leur situation. Selon les mêmes sources, la deuxième phase de l'opération a révélé que bon nombre de commerçants mis en demeure lors de la première opération ont libéré les espaces occupés.
Il est à signaler que face à l'ampleur qu'a prise le phénomène de l'occupation des espaces publics par les commerces au niveau de l'ensemble des quartiers de la municipalité d'Aïn El Turck , il a été décidé de la mise sur pied de cette commission qui aura pour tâche de constater si les occupants de ces espaces disposent d'autorisation d'exploitation dûment délivrée par les services compétents. Les premières opérations ont révélé que la plupart des cafés, commerces, crémeries, mécaniciens, bouchers, menuisiers, etc. squattaient une partie des trottoirs et assez souvent opéraient des extensions illicites avec du dur et ce, dans la plupart des cas, sans autorisation et sans verser une quelconque taxe à la commune. Il importe de noter que cette infraction a pris de l'ampleur à la faveur de la crise sanitaire. Des contrevenants ont en effet exploité le confinement partiel pour squatter la voie publique dans les quatre municipalités que compte la daïra d'Aïn El Turck. Un ridicule outrancier qui a finalement accouché de l'enlaidissement des paysages de cette contrée côtière.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)