Il avait été entamé le 6 août pour être achevé le 20. Ce chantier avait été mené en partenariat entre l’Association française pour la participation et l’action régionale, (Apare), d’une part et deux associations algériennes, en l’occurrence l’Association de réflexion d’échanges et d’action pour l’environnement et le développement (AREA-ED) et celle des Amis du Mont Chenoua, d’autre part. Le site en question se trouve au pied de la façade sud du Mont Chenoua.
L’association française Apare avait délégué un groupe mixte composé de 8 jeunes volontaires, venus de la région d’Avignon. Cette association, fondée en 1979 à Avignon, vouée au volontariat, a, à son actif, plus de 25 années consacrées à la réalisation de chantiers à intérêt public, en matière de restauration du patrimoine et de l’environnement. Après le Maroc, la Tunisie, elle vient de s’associer dans un chantier en Algérie pour la 1re fois. L’Apare est l’une des principales associations de chantiers internationaux de jeunes volontaires du bassin méditérranéen. L’ouverture de pistes, la construction de 140 marches d’escalier et la passerelle sur un oued, telle était la mission à accomplir. Les jeunes volontaires, encadrés par un technicien algérien, ont réalisé les travaux selon le plan technique conçu par un bureau d’études d’un ingénieur français, adhérent à l’Apare. Ils travaillaient suivant les horaires fixés par les responsables du mouvement associatif, c’est-à-dire de 7h à midi. Après le déjeuner chez l’une des familles du douar, ils partaient se reposer dans la ferme du président de l’association des Amis du Mont Chenoua, qui leur avait servi de lieu d’hébergement durant la durée du chantier. Les volontaires participaient à l’animation des séances sportives et culturelles au sein du douar. Des excursions ont été organisées pour ces jeunes volontaires des deux rives de la Méditerranée, afin de leur permettre de visiter les sites archéologiques, les musées de la région, La Casbah d’Alger et le barrage de Boukourdane. Les citoyens du douar Imekraz avaient adhéré sans hésitation au projet, de surcroît avaient manifesté une solidarité concrète avec les jeunes volontaires durant tout le séjour. D’ailleurs, un lien très fort s’était constitué entre les habitants de cette agglomération rurale et les jeunes volontaires. Le douar Imekraz, dépourvu de toutes les commodités, est habité par 400 personnes, dont 140 jeunes filles et garçons fréquentant les établissements scolaires et universités. Pendant les saisons de pluie notamment, beaucoup d’enfants n’avaient pas pu rejoindre leur classe, car l’oued en crue les empêchait. Le détour par la route nationale est long et dangereux. L’idée de la construction d’un pont dans le cadre des échanges culturels et de solidarité a mûri. En effet, les dimensions de cette passerelle qui facilitera les déplacements des habitants du douar sont les suivantes : longueur 10m - largeur 1,60m - hauteur 2,50 m. Les socles de cette passerelle ont été construits à partir d’une profondeur de moins de 2,80 m du sol. La population, ravie de ce petit ouvrage vitale pour leur quotidien, compte s’occuper de son entretien. Le projet d’aménagement de la source qui se trouve sous la passerelle aurait pu se réaliser, si l’APC de Nador aurait respecté ses engagements. Conscients qu’ils sont en mesure de construire des petits projets d’utilité publique grâce aux actions de volontariat et de solidarité, les citoyens du douar Imekraz ont décidé de saisir le wali de Tipaza pour obtenir l’autorisation d’extraction du tout-venant, afin d’aménager le tronçon de piste d’une longueur de 800 m, qui relie la RN vers leur douar. « Nous avons nos bras, notre volonté et nos tracteurs pour concrétiser ce projet », nous disent-ils. Le coût global du chantier international – la passerelle et les escaliers – est évalué selon le président de l’AREA-ED à 120 millions de centimes. Le petit pont, réalisé par les jeunes Avignonnais et Algériens, est opérationnel. Il a suscité un soulagement de la communauté du douar Imekraz. Après la concrétisation de ce projet, qui s’est articulé sur le volontariat physique, l’AREA-ED en partenariat avec la région PACA s’attelle à lancer un autre projet à partir du 2 septembre 2006, mais cette fois-ci par la mise en place d’un campus sur les risques naturels au Mont Chenoua (volontariat intellectuel), traitant ainsi deux chapitres : le premier concérne les diagnostics sur les risques naturels et le second, les plans de prévoyance au sein des établissements scolaires. Ce sera une rencontre des universitaires français et algériens.
Posté Le : 30/08/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : M'hamed H.
Source : www.elwatan.com