Algérie

Douar Cheklaoua



264 familles dans la déliquescence sociale La cité bidonville, connue sous le nom de Douar Cheklaoua, vient de refaire surface avec cette fois plus de tension, de dangers et de risques de maladies et cela, sous le regard réticent des autorités. En empruntant la nouvelle passerelle de Petit Lac qui relie le rond point El-Bahia à celui de la cité Emir Abd El-Kader, le regard est subitement attiré par des taudis formant la cité bidonville qui dénature le décor, malgré ces nombreux drapeaux dressés sur les toits; il s’agit du Douar Cheklaoua qui refait surface. Les habitants de ce baraquement diront qu’ils y campent depuis une période indéterminée. Bien que les autorités locales aient pris certaines dispositions, ces citoyens se plaignent de l’ajournement de leur cas, c’est du moins ce qu’en conclut un représentant qui nous a déclaré qu’une commission leur avait rendu visite dans le but de les dénombrer. En attente des réactions officielles qui devront délacer leur supplice, ces infortunés ont attiré notre attention sur les conditions dans lesquelles ils sont outrés de vivre. Quoique cela ne soit pas nécessaire, puisque la première des choses qui attire l’attention et agresse notre organe olfactif, c’est cette conduite de déversement des eaux usées en pleine nature. En effet, ces déshérités vivent au bord exigu de ce qu’ils appellent Oued Es-Sebkha. Il constitue un nid favorable pour les rats dont ils se plaignent d’ailleurs puisqu’un citoyen dira à ce propos: «Nous sommes obligés de faire du feu le soir pour les éloigner et personne ne peut sortir le matin car ils font barrage.» Il nous a ensuite montré trois serpents qu’il a été obligé d’abattre, reptiles attirés par la décharge sauvage qu’eux-mêmes ont produite. En l’état actuel des choses, diverses maladies voient le risque de germer et de s’accroître, d’ailleurs, on enregistre déjà dans la zone deux cas d’asthme, d’autres cas de fièvres, des allergies et des réactions cutanées délicates, des toux aiguës et d’autres crises de pneumonies dont l’origine ne peut-être que la pollution, selon les habitants. C’est du ressort du fantasque, pour ces desservis, que d’imaginer l’eau potable qui viendrait dans les réservoirs de la commune ou la viabilisation des lieux qu’ils craignent de quitter comme c’est devenu un mal bien nécessaire pour eux. Les 264 familles sont ainsi à pointer d’un doigt accusateurs les responsables qui, selon eux, ne se sont même pas déplacés pour vérifier de visu ce qu’ils avancent, mais reconnaissent, par ailleurs, avoir été reçu par le premier responsable de l’APC en craignant, toutefois, que leur dossier soit jeté dans quelque tiroir qui restera fermé… Rendouane B.


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