Algérie

Doté de 39 milliards de dinars, le Fonds de soutien à la promotion des exportations sous-exploité


D'un côté, les exportateurs se plaignent des lenteurs administratives et bureaucratiques dans le remboursement partiel des frais de transport international ainsi que la prise en charge d'une partie des dépenses engagées dans le cadre de la participation des entreprises algériennes exportatrices dans les manifestations économiques, et de l'autre côté le ministère du Commerce déplore la sous-exploitation du Fonds spécial pour la promotion des exportations (FSPE) institué, pour rappel, par la loi de finances 1996.Un fonds consommé à moins de 2%, selon le chef de cabinet du ministère du Commerce, Lyes Ferroukhi. Evaluant ce Compte d'affectation spéciale (CAS) à 39 milliards de dinars, Lyes Ferroukhi explique le non-recours à cette subvention par la faiblesse des opérations d'exportation jugées également irrégulières et par ricochet par la déficience de la production.
«Pour exporter plus, il faut produire davantage», c'est ainsi qu'il s'est adressé aux membres du Club des exportateurs présents au débat organisé mercredi soir à Alger par le World Trade Center Algérie (WTC). Et ce, avant de parler «de bonne nouvelle» pour 2018 en matière d'aide à l'exportation sans toutefois donner les détails.
Il a juste cité à titre illustratif la loi sur les dispositions régissant le contrôle des changes. «Nous allons certainement dégager des solutions qui iront dans l'intérêt des producteurs et exportateurs algériens. Nous avons toute une batterie de mesures, notamment avec la Banque d'Algérie, pour apporter les petits réglages et mises à jour sur les seuils, les montants et autres caractéristiques relevant de la réglementation des changes», a-t-il avancé.
M. Ferroukhi s'engagera dans le même sillage face aux questions des exportations à faciliter les procédures d'octroi des aides du FSPE dans le cadre d'une réflexion lancée à cet effet. Et ce, en conformité avec la réglementation régissant les deniers publics. A titre indicatif, l'Algérie compte actuellement quelque 300 entreprises exportatrices hors hydrocarbures pour des opérations générant des montants marginaux ne représentant que 5% des exportations globales du pays en s'établissant à moins de 2 milliards de dollars annuellement.
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