Algérie - Revue de Presse


L’Iran s’assure le soutien de l’Algérie Venu en Algérie pour obtenir son soutien dans le différend nucléaire qui l’oppose aux puissances occidentales, les Américains en particulier, le président iranien peut rentrer tranquille chez lui et compter, désormais, sur le soutien de l’Algérie. Et c’est le président Bouteflika en personne qui l’a exprimé lors du déjeuner offert, hier, en l’honneur de l’hôte iranien au Palais du peuple. Il a, en effet, jugé «inadmissible» que soit contrarié le droit «légitime et conventionnel» des pays membres du traité de non-prolifération des armes nucléaires, d’acquérir les technologies nucléaires à «des fins strictement pacifiques et de développement». Le président Bouteflika a bien insisté sur le caractère pacifique de cette technologie. Et pour sortir du bras de fer actuel entre les Etats-Unis et l’Iran, qui attise la tension dans la région du Moyen-Orient, le chef de l’Etat algérien préconise le recours à la voie diplomatique. «La crise suscitée par le programme nucléaire (de l’Iran) devrait trouver un règlement satisfaisant en se fondant sur les ressources de la diplomatie internationale et en tenant compte des droits qui (lui) sont garantis par le traité». Dans le même ordre d’idées, Bouteflika préconise la gestion des crises et des tensions internationales en se basant sur le «respect de la légalité internationale et des principes de justice et d’équité, du recours au règlement pacifique des différends, de la coexistence pacifique entre les nations et du dialogue des cultures et des civilisations». Dans ce cadre, le chef de l’Etat a souligné que «ces principes (...) nous portent à revendiquer un désarmement généralisé en matière d’armes de destructions massives, l’interdiction totale des essais nucléaires et la non prolifération des armes nucléaires, ce qui devrait permettre l’instauration au Moyen-Orient d’une zone exempte d’armes nucléaires à l’instar de l’Afrique et de l’Amérique latine». Ici, le président Bouteflika dénonce implicitement la politiques des deux poids et deux mesures des puissances occidentales qui ferment complaisamment les yeux sur l’arsenal nucléaire israélien, dont l’existence est un secret de polichinelle, tout en menaçant les autres pays de la région qui ont des ambitions nucléaires. Comme l’Iran, en l’occurrence. Quelque part, le discours de Bouteflika se veut un écho à celui de Mahmoud Ahmadinedjad qui a encore revendiqué le droit de son pays à se doter de la technologie nucléaire, faisant ainsi fi des menaces américaines. S’exprimant, hier, devant les responsables de journaux, le président iranien avait déclaré que son pays «ne peut discuter avec les pays qui ne lui reconnaissent pas le droit à la production de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques». Et d’ajouter, que «le peuple iranien ne se laissera pas faire et poursuivra ses efforts pour l’acquisition de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques», malgré les efforts des Occidentaux qui «ont mobilisé toutes leurs énergies pour isoler l’Iran sur ce dossier». Ahmadinedjad a, d’autre part, salué la position algérienne pour sa constance. Toute la question est de savoir maintenant ce qu’il en coûtera à notre pays de prendre ainsi fait et cause pour la partie iranienne. Cette position ne manquerait certainement pas de faire grincer les dents dans certaines chancelleries qui attendaient justement l’Algérie sur ce dossier particulier.




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