Algérie

DOSSIER GAZ DE SCHISTE Vers l'effondrement de la valeur du gaz conventionnel '


L'Algérie est un hub gazier important pour l'Europe. Plusieurs gazoducs relient l'Algérie au Vieux Continent.
Ces liaisons gazières totalisent une capacité voisine des 43 milliards de mètres cubes. La réalisation des projets en cours pourrait porter ce volume à un niveau entre 70 et 80 milliards de mètres cubes.
Les gazoducs projetés sont le Galsi qui doit relier l'Algérie au sud de l'Italie en passant par la Sardaigne ; et le Trans-saharian Gas Pipeline TSGP qui, partant de Warri (delta du Niger, Nigeria), reliera le sud de l'Europe via Beni-Saf ou El-Kala, après avoir transité par le Niger. Cette capacité est loin d'être un plafond, puisque l'Azawad recèle des réserves appréciables d'hydrocarbures, et que la Sonatrach y est présente sur deux blocs de prospection. Sans oublier que les deux tiers du domaine minier algérien ne sont pas encore prospectés ! L'empressement algérien à emboîter le pas aux Nord-Américains surprend par plusieurs aspects. L'Algérie a exporté 52 milliards de mètres cubes en 2011 (la moitié vers l'Italie, 20 % vers l'Espagne, 14 % vers la France, 6% vers la Turquie, 4% vers le Portugal, 2% respectivement vers le Royaume-Uni et la Tunisie, 1% vers la Grèce et autant vers la Slovénie). Les autorités publiques algériennes ne sont pas dans l'ignorance du potentiel en gaz de schiste de la France, du Portugal, du Royaume- Uni et de la Turquie. En France, par exemple, un large front regroupant patronat (Medef), syndicat (CGT) et lobbies pétroliers, ne cesse de pousser à la levée de l'interdiction de la fracturation hydraulique. Alors, en banalisant la mise en exploitation de cette ressource, l'Algérie ne renforce-t-elle pas le lobbie pro-gaz de schistes européen, alors que ses intérêts est de maintenir les débouchées de son gaz conventionnel ' Parfaite illustration du dicton : «Se tirer une balle dans les pieds» !! Les pays de l'Amérique du Nord ont entamé cette exploitation alors qu'ils ont largement dépassé le cap du pic de production des gaz conventionnels. Cela leur a permis de redresser leur production gazière, de réduire leurs importations, et même de redevenir exportateurs et concurrents des pays gaziers conventionnels. L'évolution du marché gazier nord-américain a impacté les prix sur les marchés spot en les tirant fortement à la baisse. Elle a aussi compromis le renouvellement des contrats à long terme qui liaient les Nord-Américains à ces pays gaziers conventionnels (dont l'Algérie). Les 52 milliards de mètres cubes exportés en 2011, par Sonatrach, l'ont été vers l'Europe. La majeure partie de ce volume a été exportée via gazoduc. La rentabilité, voire même l'utilité de la flotte de méthaniers algériens semble avoir pris un sérieux coup. Pour amortir ces contrecoups, adaptation oblige, Gazprom et Sonatrach ont conclu des accords de swap sur les livraisons de gaz. Déjà, sans tenir compte de la donne de l'exploitation des gaz de schiste par l'Algérie et la Tunisie, le marché gazier se trouve rudement mis à mal. L'exploitation des gaz non-conventionnels n'est pas de nature à rétablir l'équilibre entre le besoin de sécurisation des approvisionnements qui guide l'Europe et le besoin de garantie des débouchées qui devrait guider l'Algérie. Les contrats à long terme assuraient un certain équilibre entre les deux besoins. Là, il est sérieusement mis à mal, il le sera encore plus avec la montée en puissance des exportations gazières nord-américaines. C'est donc l'improvisation qui marque les décisions que projette l'Algérie. Sa démarche n'est pas de nature à arranger les choses. Il se trouve même des initiés qui annoncent que l'exploitation des Shale Gas provoquera l'effondrement de la valeur de nos réserves conventionnelles. Les marchés gaziers vont aller vers une volatilité durable et de plus en plus importante. Une telle évolution ne bénéficiera qu'aux seuls spéculateurs financiers. Le moins que pourrait faire l'Algérie serait de chercher à consolider sa position de fournisseur de gaz conventionnel à l'Europe. Elle doit donc contribuer au développement des ressources dans ce type de gaz dans les régions sahélo-sahariennes. Ainsi, elle pèserait positivement, des deux Côtés de la Méditerranée, dans le combat pour la préservation de l'environnement en général et des ressources en eau en particulier. Mais aussi dans la stabilisation du marché énergétique, notamment celui du gaz. L'adoption de la proposition gouvernementale par le Parlement algérien aura l'effet dévastateur d'une rupture de digue.
M. B.
Flotte de méthaniers algériens :
Mostefa Ben Boulaïd (125 000 m3), Ben M'hidi (129 000 m3), Bachir Chihani (129 000 m3), Didouche Mourad (126 000 m3), Berge Arzew (138 000 m3), Abane Ramdane (126 000 m3), Cheikh El Mokrani (75 000 m3), Lala Fatma N'soumer (145 000 m3), Cheikh Bouaâmama (75 000 m3).
Le Sahara algérien, ce vaste territoire paisible prochainement vulnérable
Si on nous dit que notre Sahara sera un champ d'implantation de longues séries d'éoliennes pour produire de l'électricité, on leur rétorquera alors qu'il s'agit d'une très bonne chose.
Si, également, on nous dit que ce territoire verra la mise en place de très nombreux panneaux solaires, on leur répliquera aussi qu'il s'agit d'une autre belle initiative, mais de là à dire que notre pays optera pour le gaz de schiste, afin de répondre simplement au vœu des pays capitalistes comme les Etats-Unis, est vraiment très grave. La longue liste comportant les énergies renouvelables est encore assez ouverte, on en cite la géothermie, la bioénergie, etc. La question est de savoir pourquoi on ne recourt pas à de telles exploitations, pourtant si saines et protectrices de l'environnement. La gravité du problème ne concerne pas uniquement les atteintes à un environnement sain qu'est le Sahara, mais aussi sur le plan politique, c'est toute la dignité et la souveraineté du pays qui seront entachées. Le but de ces pays spoliateurs est de faire courber l'échine à notre pays de plus en plus et d'une manière définitive. Profitant des effets ravageurs du printemps arabe, les Etats-Unis et leurs sbires sont en train de profiter au maximum de notre pays, parce que nos dirigeants sont très faibles en ce moment et ne demandent qu'à être mis à l'abri. Sachant que les grands effets des énergies non conventionnelles sont dévastateurs, même les instances et organismes neutres comme ceux dépendant de l'Organisation des Nations unies (ONU), sont en train de déconseiller le recours au gaz de schiste. Pour avoir une certaine idée sur l'ampleur des effets de ce type de gaz, il suffit de comprendre comment des populations entières aux Etats-Unis et au Canada, où des sites d'exploitation ont été implantés, sont en train de fuir leurs maisons pour aller s'abriter dans des coins plus stables et moins pollués. Les eaux de robinet ont été tellement affectées qu'elles dégagent des odeurs nauséabondes et brûlent au contact d'une source de feu. Les continuels bruits dus aux mouvements de sol constituent le lot quotidien de ces habitants, et pour s'en convaincre, il suffit de faire une petite recherche sur internet, et on découvrira le pot aux roses. Cette grande fuite de population constitue le deuxième type de migration écologique, et ce, après celui dû au réchauffement climatique vécu en Afrique centrale. Loin de légitimer toute tentative d'exploitation de ce type de gaz, nous disons que les pays qui ont opté pour ce choix étaient en quelque sorte dans l'obligation de le faire, au vu de l'inexistence de gisements de gaz naturel dans leurs territoires concernés. Mais ceci ne veut pas dire qu'il faut se passer des énergies renouvelables qui restent vraiment la solution idéale de développement durable des pays en matière d'énergie. Faut-il rappeler que notre pays a opté pour ce choix suite à des influences étrangères et nationales qui ont convergé leurs efforts vers ce but, et c'est dans ce cadre qu'on a remarqué ces dernières années le déploiement de certains journalistes, experts, associations acquis à l'idée d'exploitation de gaz de schiste. Alors faut-il rappeler à ces gens-là que notre pays n'ayant guère exploité et valorisé toutes leurs capacités en matière de gisement de gaz naturel dit conventionnel. Selon certaines statistiques non publiables, la Sonatrach n'aurait exploré même pas les 20% du territoire saharien, alors que pour l'exploitation, il en faut encore beaucoup moins. N'a-t-on pas remarqué qu'au moment où on se tait pour le fameux projet de Desertec, on s'emploie à inciter l'Algérie à se diriger vers le gaz de schiste ' Alors la question qui se pose, pourquoi veut-on inciter d'autres pays à opter pour les énergies saines et rentables ' L'exploitation du gaz de schiste est non seulement polluante, mais exige la consommation de très fortes quantités d'eau que seule la nappe phréatique albienne peut satisfaire mais avec beaucoup de dégradation de sols et sous-sols. L'extraction des gaz exige que l'on fasse de grandes détonations (explosions) qu'on appelle fracturation hydraulique, dont le but est de permettre le dégagement des gaz. De tels ébranlements de sols et de sous-sols impliquent obligatoirement des déséquilibres au niveau des terrains encaissants. D'autres projets collatéraux seront tombés en désuétude, à en citer la valorisation des terres agricoles du Sahara qui exigent de grandes quantités d'eau à mobiliser en vue de tenir les sols de climat aride en humidité. Même si certaines quantités d'eau restent après épuisement dû à l'exploitation du gaz, ces eaux qui deviennent polluées ne peuvent plus servir, ni l'agriculture, ni les populations, ni autres secteurs utilisateurs. L'Algérie, ce vaste pays, regorge de grandes potentialités énergétiques dont la plupart restent encore non explorées, celles-ci sont bien réparties au niveau des espaces terrestres et marins du territoire. Récemment, des recherches en off-shore (en mer) ont permis de confirmer l'existence de grandes réserves de pétrole et de gaz au niveau de tout le littoral, voire même en eau profonde. Toutes ces indications doivent amener nos autorités supérieures à observer une attitude responsable, logique et scientifique, et ce, en vue d'épargner les populations et l'environnement saharien de véritables catastrophes. Le recours abusif et continu au copier coller pars nos décideurs doit s'estomper, et ce, au profit d'un réalisme scientifique et bénéfique au pays, à sa population et à son environnement. L'encouragement et l'appui des chercheurs algériens sincères doivent constituer une politique primordiale pour les différents organismes institutionnels de formation et de recherche scientifique. Ne vaut-il pas mieux avoir un citoyen éveillé et juste que d'avoir un faux intellectuel ou chercheur qui trahit son pays ' A la fin et au vu de la grande importance de ce dossier de choix stratégique comme celui relatif à l'exploitation de gaz de schiste, je me vois dans l'obligation d'inviter nos concitoyens, chercheurs et intellectuels dévoués à la cause nationale, non seulement à se positionner par rapport à cette question, mais aussi à militer fermement au développement d'une politique d'exploitation de nos énergies conventionnelles et protectrices de l'environnement saharien et autre.
Dr Moussa Kacem,
maître de conférences à l'Université d'Oran,
expert en environnement, expert en mines et carrières
GAZ DE SCHISTE OU GAZ NON-CONVENTIONNELS
Un risque certain pour les ressources en eau et l'environnement
Suite à des explorations réalisées au Sahara par Sonatrach en partenariat avec des compagnies pétrolières, les réserves de gaz de schiste auraient été estimées à plus de 600 trillions de mètres cubes de gaz sur une superficie de 180 000 km2 , soit le triple des réserves de gaz naturel dont disposerait le pays.
L'exploitation des gaz de schiste dits gaz non conventionnels est fortement controversée un peu partout à travers la planète à cause de la méthode de forage à de grandes profondeurs pour leur extraction par fracturation hydraulique C'est actuellement la seule méthode en usage. Celle-ci nécessite d'énormes quantités d'eau mélangée à de multiple produits chimiques et du sable. Cette eau est injectée à de très fortes pressions dans le forage pour provoquer des microfissures entre les pores non connectés de la roche pour faciliter la circulation du méthane piégé. Se pose alors le problème d'étanchéité des puits. Seules quelques grosses sociétés possédant le savoir-faire nécessaire peuvent le garantir. D'où de nombreux problèmes de pollution et de contamination de l'eau, du sol et des nappes phréatiques traversées ainsi que la nappe albienne pour le cas de l'Algérie.
Pourquoi un tel intérêt pour le gaz de schiste '
Il faut d'abord garder à l'esprit que les Etats-Unis sont devenus les plus grands producteurs de gaz au monde. En 2010, ils ont extrait 610 milliards de mètres cubes, dépassant de loin le géant russe Gazprom. Ce volume a pu être atteint, selon de nombreux experts, grâce à l'extraction de gaz de schiste, domaine où les Américains sont très en avance sur le reste du monde. C'est grâce aussi aux travaux de recherche et d'exploration géologiques entrepris depuis les années cinquante. Ces travaux ont été entièrement financés par l'Etat. C'est pourquoi ces dépenses ne sont pas répercutées dans le prix de vente de ce gaz, car son exploitation aurait été non rentable. Il faut souligner que dans le domaine minier, selon le droit américain, le bénéficiaire des richesses du sous-sol est le propriétaire du terrain. En Algérie, c'est le domaine de l'Etat. A partir de 2016, d'importateurs de gaz, les Etats-Unis vont devenir exportateurs, en particulier vers l'Europe.
Caractéristiques du gaz de schiste
Une des caractéristiques du gaz de schiste, c'est son énergie calorifique. Elle est relativement faible comparée aux autres gaz, car le gaz récupéré n'est pas pure. Il renferme entre autres, en plus du méthane, deux produits dérivés particulièrement problématiques : l'hydrogène sulfuré (H2S) qui est un gaz acide agressif et le dioxyde de carbone (CO2) connu pour sa nature de gaz à effet de serre. Il faut donc le purifier avant de l'acheminer et de le fournir au client. Sa liquéfaction est d'ailleurs très onéreuse, jusqu'à 4 fois son prix de revient. D'où son usage localement pour la consommation des ménages, la production d'électricité et pour l'industrie ! La France, grâce à la mobilisation de la société civile, vient d'interdire la technique de la fracturation hydraulique pour exploiter les gaz de schiste. Le Québec, la Bulgarie et bien d'autres pays — à l'exclusion des Etats-Unis — ont déjà interdit l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste à cause des problèmes de pollution de la nappe phréatique par les produits chimiques utilisés. L'Algérie, en revanche, ne semble pas mesurer l'impact catastrophique à très long terme du choix d'une telle filière. Elle se propose d'investir dans les trois prochaines années 12 milliards de dollars pour le développement des gaz de schiste sur une zone de 180 000 km2 ! Cette option est marquée du sceau de l'incohérence :
• La technologie de fracturation hydraulique, incontournable pour la production du gaz de schiste, requiert des quantités considérables d'eau pour chaque puits foré, entre 10 000 et 30 000 m3 d'eau par puits et 0,5% de produits chimiques par quantité d'eau injectée, c'est-à-dire, 50 à 150 m3 de produits chimiques injectés dans le sous-sol. Le Sahara étant ce qu'il est, il faudra dépenser de grandes quantités… d'énergie pour ramener par milliers de camions-citernes ou pomper du nord vers le sud une eau qui manque cruellement au pays.
• Le stress hydrique va être exacerbé, car en forant au minimum un puits par kilomètre carré, ce sont entre 1 800 000 000 à 5 400 000 000 m3 d'eau qui vont être injectés, de quoi alimenter toute la population algérienne durant ces trois années de forage ! C'est une eau si nécessaire à l'activité humaine, à l'agriculture, à l'élevage et au pastoralisme qui va être détournée mettant en cause la santé et la sécurité alimentaire du pays. Et ce sont 9 à 27 millions de mètres cubes de produits chimiques qui vont polluer le sol et le sous-sol et contaminer irrémédiablement le Sahara par tous les rejets de boues et de métaux lourds dont certains radio-actifs, polluer l'atmosphère par le rejet de gaz à effet de serre concourant ainsi au réchauffement climatique….
• Aucun expert au monde n'est en mesure de garantir la préservation de la nappe albienne, richesse commune des pays du Grand Maghreb, de la pollution et de la dégradation irrémédiable par l'injection de produits chimiques. Cette contamination risque d'être la pomme de discorde entre pays maghrébins.
• Economiquement, c'est une participation à une opération spéculative menée par des Hedge Funds, car le développement du gaz de schiste va faire chuter de manière durable les prix du gaz conventionnel. Paradoxal...
• La demande de l'Algérie, lors de la dernière réunion à Doha des pays membres du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG), d'aligner les prix du gaz naturel sur ceux du pétrole, à parité énergétique, contribuera avec l'avènement du gaz de schiste à l'émergence d'une filière rivale.
Il est affligeant de constater qu'aucun ministère, que ce soit celui de l'Agriculture, de l'Hydraulique et des Ressources en eau, de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, de l'Enseignement supérieur, de la Santé,… n'a jugé utile de se prononcer sur un sujet aussi important engageant la sécurité du pays ! Qui ne dit mot consent ! Espérons que le Parlement aura son mot à dire ! Ce sont là quelques éléments d'information que le citoyen doit connaître pour disposer d'une argumentation objective afin de répliquer aux partisans de l'exploration et de l'exploitation des gaz de schiste au Sahara, à ceux-là qui ne veulent pas révéler les préjudices et les dégâts qui seront irrémédiablement occasionnés à la nappe albienne, à l'environnement, à la santé de tous les Algériens qui n'ont point été consultés ! Le Sahara n'est pas un désert sans vie ! Il a été recouvré de haute lutte, mais point pour être saccagé et livré à la prédation après avoir servi de polygone aux essais nucléaires et aux armes chimiques ! Il est utile de maintenir une exploitation intelligente, rationnelle et équilibrée de nos richesses pour préserver l'avenir des générations futures !
Dr Hocine Bensaad, expert-consultant en gestion et prévention des risques de catastrophes.
FRACTURATION HYDRAULIQUE
Le procédé a pour objectif de permettre l'écoulement du gaz jusqu'au forage
Le gaz de schiste n'est pas localisé dans un réservoir conventionnel mais il se trouve de façon diffuse dans une roche-mère très étendue (180 000 km2 dans le cas du Sahara algérien).
L'exploitation de ces gaz, emprisonnés dans des couches étendues de roche-mère imperméable, combine le forage vertical pour atteindre la roche-mère productrice, et le forage horizontal pour permettre par un procédé de fracturation de créer un drainage vers le puits vertical. A l'approche de la roche-mère, le forage est courbé pour qu'il puisse, à une profondeur suffisante au sein de celle-ci, évoluer horizontalement. La partie horizontale du forage, au bas d'un puits vertical, peut mesurer plusieurs centaines à un ou deux milliers de mètres de long. Du liquide est injecté dans la roche, dans cette partie horizontale, avec des pressions atteignant les 700 atmosphères. Sous l'effet de la poussée, toute la couche entourant le forage horizontal est fracturée. Ces fractures s'étendraient en moyenne sur une centaine de mètres de part et d'autre du forage dans le sens horizontal et sur 70 m environ dans le sens vertical. L'écoulement du gaz est maintenu par le liquide injecté dans les microfissures. Ce liquide comprend :
• de l'eau,
• du sable composé de grains de très petit diamètre. Et des additifs chimiques 0,5 % — selon les compagnies pétrolières — :
• des agents gélifiants pour assurer la suspension des grains de sable
• des agents réduisant les frictions et permettant une meilleure pénétration dans la roche
• des composés brisant le gélifiant pour faciliter l'écoulement du mélange dans les fractures
• des composés prévenant le gonflement de l'argile
• des composés prévenant la précipitation du fer
• des agents inhibiteurs de corrosion
• des agents anti-mousses ou anti-émulsifiants
• des composés antibactériens pour maintenir le mélange stérile. La nature et les proportions exactes des mélanges injectés tombent sous le sceau du secret industriel, elles ne sont donc pas communiquées. En pratique, les mélanges les plus efficaces dépendent de la nature de chaque forage et de chaque formation. Ils sont adaptés de façon empirique par le foreur. Les quantités d'eau injectées sont considérables, de l'ordre de 10 fracturations par puits (pour un seul drain horizontal), utilisant chacune 1 000 à 2 000 m3 d'eau et 100 à 200 tonnes de sable en moyenne. Cela peut correspondre à 50-100 m3 d'additifs chimiques ! La fracturation hydraulique s'accompagne de remontée à la surface, avant la mise en production du puits, de quantités importantes mais variables de liquide de dégorgeage, qui varient entre 20 à 70% de ce qui a été injecté. Ces eaux usées contiennent, outre les produits chimiques initialement ajoutés, des contaminants liés à la nature des couches géologiques dans lesquelles la fracturation a eu lieu, notamment des métaux et des éléments radioactifs. Le traitement de ces eaux fortement contaminées sera-t-il sérieusement dans l'environnement hostile du Sahara algérien ou bien vont-elles être rejetées dans le «désert» '
M. B.
Danger sur les aquifères !
La gestion des ressources en eau et particulièrement des aquifères retient, depuis des années, l'attention de la communauté internationale.
En 2009, l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies s'est dite attentive «aux problèmes particuliers posés par la vulnérabilité des aquifères, exposés à la pollution». Son intérêt pour cette question est fondé sur «la nécessité d'assurer la mise en valeur, l'utilisation, la conservation, la gestion et la protection des ressources en eau souterraines en favorisant une exploitation optimale et durable des ressources en eau au bénéfice des générations actuelles et futures», cela en «tenant compte de la demande croissante d'eau douce et de la nécessité de protéger les ressources en eau souterraines ». Le projet de texte soumis à discussion, entre Etats, introduit une «obligation de ne pas causer de dommage significatif », et projette un ensemble de règles et de principes qui serviront de base à la valorisation et l'exploitation rationnelle des systèmes aquifères. Ainsi, il est préconisé que «les Etats de l'aquifère adoptent une approche de précaution en cas d'incertitude quant à la nature et à l'étendue d'un aquifère ou d'un système aquifère transfrontière, et quant à sa vulnérabilité à la pollution.» Cette question devait être examinée lors de la 66e session de l'Assemblée générale des Nations unies mais elle ne le sera, peut-être, que lors des travaux de la 68e session. Les efforts louables consentis par l'Algérie, la Tunisie et la Libye, dans le cadre de de l'Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), semblent bien fragiles et totalement pris à revers par les nouvelles tentations algériennes et tunisiennes de se lancer dans l'exploitation des gaz de roches-mères. L'exploitation de ces gaz ne peut faire l'économie d'une intensive et discutable utilisation des eaux du système d'aquifère du Sahara septentrional (SASS). Audelà de l'affectation douteuse des eaux du SASS aux besoins de la fracturation des roches-mères, l'extraction des Shale Gas va exposer ce système aquifère à des risques caractérisés de pollution. Les eaux souillées qui seront dégorgées par millions de mètres cubes des centaines de milliers de puits qui seront forés sur l'étendue de la zone d'exploitation (évaluée à 180 000 km2), tout autant que celles qui vont migrer dans un sous-sol modifié et rendu poreux, vont représenter un réel danger sur cette ressource qui est désormais une ressource stratégique. Le SASS, qui s'étend sur un million de kilomètres, renferme l'équivalent de 20 000 m3, la capacité maximale constatée du barrage de Bouharoune, soit 20 000 milliards de mètres cubes ! Dans un pays sujet au stress hydrique comme l'est l'Algérie, l'affectation de cette manne hydrique ne peut se faire à la légère. Surtout que le système aquifère du Sahara septentrional est d'une très faible capacité de recharge. Ses eaux sont souvent, pour ce fait, qualifiées d'eaux fossiles. Le niveau de prélèvement qu'il subit dépasse, depuis l'an 2000, deux fois et demie sa capacité de recharge qui est de un milliard de mètres cubes. L'Etat algérien semble avoir tranché l'arbitrage entre le développement de la manne gazière, par un procédé invasif et polluant, et la préservation de la manne hydrique vitale et stratégique dans une logique mercantile et de très court terme.
M. B.
PETITION ADRESSEE AU PREMIER MINISTRE ALGERIEN M. ABDELMALEK SELLAL
Non aux gaz de schiste !!
Le gouvernement algérien veut avaliser l'exploitation des gaz de schiste par le truchement d'un simple amendement technique de la loi sur les hydrocarbures. Selon ses déclarations, le gouvernement a déjà effectué des travaux de prospection et a procédé à l'évaluation du potentiel gazier non conventionnel du sud du pays. Le gouvernement dit s'être déjà engagé avec des entreprises étatsuniennes activant dans l'exploitation des gaz de schiste. Marquée par un total manque de transparence, la démarche du gouvernement fait peser un réel danger sur les ressources hydriques non renouvelables des aquifères albiens du Sahara. La facture de cette exploitation, si elle vient à se concrétiser, sera imputée sur les futures générations d'Algériens. Elle sera réglée par nos petits-enfants et nos arrière-petits-enfants. Il nous appartient, il nous incombe de défendre leurs intérêts ! L'exploitation de ces gaz, quels que soient les revenus qu'elle générera, coûtera aux générations futures une ressource vitale à leur existence : l'eau. L'eau qui sera la plus grande richesse des nations. Nous n'avons nul besoin d'exploiter les gaz de schiste. Nous ne voulons pas compromettre le devenir des générations d'Algériens qui nous succéderont ! Non à l'exploitation des gaz de schiste ! http://www.change.org/fr/p%C3%A9titions/abdelmalek- sellal-abandonner-le-projet-d-exploitationdes- gaz-de-schistes
Signataires
Mohand Bakir, Yasmina Kebir, Karima Belkacemi, Chouikh Amar, Mokrane Gacem, Maryvonne Leray, Kateb Nedjma, Condor Hakim Hakim, Fleuriot Dominique, Zaima Bent, Samir Bouakouir, Youcef Benzatat, Bakir Salah, Saïd Mekla, Boukhari Nacereddine dit N.E. Tatem, Bekhti Aouicha, Mohammed Rahmoun, Yasmine branki, Mohamed Merouchi, Ahmed Ggaci, Fabienne Herbillon, Axel Kebaili, Amel Madoui, Mustapha Kamel, Semch-Eddine Hamaimi, Massinissa Negrouche, Karima Dahmoune, Amel Benkhoucha, Rashid Messoudi, A. Belaidi, Abdallah Mokrane, Boualem Ouaras, Lotfi Salem, Lotfi Ferhat, Mina Ziani, Mossadek Salem, Aek Ladjabi, Benarab Attou Malika, Karim Benalla, Ali Amach, M Gigelli, Noureddine Seddiki, Haroun Hamel, Djamel Makhlouf, Fayçal Mehdi, Nourredine Yahia, Nolwenn Duguéperoux, Souad Sadat, Nadjiba Berbara, Hocine Bensaad, Mohamed Mehbali, Saïd Mohdeb, Lynda Bourbia, Florence Saquer, Djilali Hamdaoui, Malika Arab, Ahmed Benchikh, Abdelhalim Zaidi, Yesmine Latroch, Oumakhlouf Dalila, Nicolas Gudkatt, Dahmane Naït Mohand, Djamel Tchoumouh, Youcef Rezzoug, Lamine Badaoui, Moh Khali, Ben Nacima, Farah Mekideche, Thiziri Maames, Nay Cobra, Nadjah Roula, Mathieu P., Lilia Hamel, Laouar Raouf Amazigh, Oussama Ouissemeddine Amara, Moussa Feknous, Karim Ouachek, Belaïd Boulil, Saidh Yahmi, Amine Chaouchi, Djiga Ketiah, Taos Aït Si Slimane, Yahia Yahiaoui, Nazim Yahiaoui, Belaïd Abrika, Hakim Abdat, Saïd Ourrad, Feriel Lalami, Celine Dunnbier, Abdelkader Mansouri, Djamel Boukrine, Malek Rabia, Ayoub Hadj Kouider, Ahmed Medjahed, François Berger, Mohand Cherif Aouraghj, Fabrice Markovicova, Houda Tamma, Abder Chegrani, Omar Ould Ali, Aïda Alouache, Noureddine Bouatrous, Rose Frayssinet, Salim Benfarhat, Nassima Guettal, Rayen Mahmoud, Mohamed Amir, Tarik Bourtel, Yacine Bahar, Rachid Belal, Aït Rahmane Md Saïd, Chafika Nedjadi, Brulet Jean- François, Kayouche Abdelghani, Kaci Ahmed, Myriam Amghar, Jocelyne Desgranges, Geraldine Tumson, Abelkrim Khima, Rachida Kada, Menadmou Moussaoui, Belaïd Ouhibi, Benoît Front, Mostaert Sylvie, Sanna Bougrine, Annik Viaud, Mouslih Ghaiour, Bey Mustapha Bebbouche, Farid Benslama, Ali Ahnoudj, Hania Daoud, Rachid Bendib.
Les signataires s'expriment
Yacine Bahar : «Stop au massacre de la nature !»
M. Gigelli : «Je suis content de savoir qu'il y a de plus en plus de signataires de cette pétition, je l'ai envoyée à plusieurs de mes contacts en Algérie surtout qui m'ont promis de la faire circuler au maximum, espérons que cela apportera le soutien escompté. Vous avez assez saccagé et spolié nos ressources naturelles, vous êtes tenus responsables de cette catastrophe écologique qui s'annonce, le peuple en a assez de vous laisser détruire davantage le pays, n'avez-vous aucune conscience, aucune dignité, aucun scrupule '»
Mohamed Saïd Aït Rahmane : «Pour la protection des ressources hydriques, véritable enjeu des générations futures.»
Myriam Amghar : «Non à l'exploitation des gaz de schiste qui compromettront les ressources en eau de nos enfants et qui engendreront inévitablement des pollutions des ressources souterraines.»
Jocelyne Desgranges : «Pour les générations futures.»
Rachida Kada : «Je signe pour préserver l'avenir de mes petits-enfants.»
Belaïd Ouhibi : «Protection de l'environnement.»
Annik Viaud : «Je signe pour la protection des ressources en eau et pour le respect des générations qui nous suivent.»
Abdelhak Doulm : «Nos responsables ne sont pas intéressés par notre pays, ce qui les intéresse, c'est gratter au maximum les richesses de notre sol à n'importe quel prix et aller investir en Occident.»
Bey Mustapha Bebbouche : «Pour dénoncer l'exploitation du gaz de schiste et exiger en urgence l'exploitation de l'énergie solaire. Le Japon se désengage du nucléaire alors que du temps de Sarkozy, l'Algérie voulait s'y engager. Maintenant que l'Algérie se retire du nucléaire, voilà que quelques alchimistes, ignorants et sans compétence technique, veulent nous noyer dans le gaz de schiste. Basta !»
Farid Benslama : «Une technologie décriée par des sociétés plus évoluées que la nôtre (technologiquement parlant) ne que peut que nous mettre, au moins la puce à l'oreille, surtout que cette histoire de gaz de schiste menace directement non seulement l'environnement immédiat mais aussi nos ressources en eau ! Nous demandons aux responsables de soumettre cette décision à un référendum populaire après explication détaillée des tenants et des aboutissants de ce projet, vulgarisé au maximum !»
Rachid Bendib : «50 ans après l'indépendance, nous faisons appel à des étrangers pour la maintenance de nos raffineries. Ceci signifie que l'exploitation du gaz de schiste va être une aubaine pour les firmes étrangères (les firmes françaises qui n'ont pas l'autorisation de forer en France vont se faire la main en Algérie, n'est-ce pas '). Ce pouvoir est un pouvoir compradore dont la seule politique palpable est la fuite en avant. Donc, je n'ai aucune confiance en ce pouvoir.»
Tarik Bourtel : «Technologie non maîtrisée, fatale pour la nappe phréatique, nécessité de médiatiser pour stopper ce choix.»
Rayan Mahmoud : «Il faut encourager les énergies renouvelables, c'est l'avenir.»
Noureddine Bouatrous : «1- Les risques écologiques et sanitaires sont énormes. 2- Le non-respect par l'Etat du peuple algérien par la fermeture du débat public dans cette question.»
Aïda Alouache : «Parce que je trouve que les gaz de schiste sont une immonde supercherie et une catastrophe au niveau écologique pour l'eau, la terre et l'environnement en général et, partant, bien sûr sur la santé des gens... c'est un crime contre la terre et l'humanité passible des tribunaux s'il y avait une justice et un droit international du respect de la terre et de ses ressources. On raconte des mensonges honteux aux gens sur cette méthode d'extraction qui est dangereuse.»
Omar Ould-Ali : «Ce ne sont pas les points de gisement qui manquent pour être forcé d'en faire un avec un impact écologique aussi néfaste. L'Algérie investit sur les énergies renouvelables.»
Abder Chegrani : «Il faut se poser la question pourquoi la France refuse de faire ça sur son territoire !!!!!!»
Fabrice Markovicova :
«Non à l'exploitation des gaz non-conventionnels et abolition du code minier, développement des énergies renouvelables !» Mohamed Cherif Aouragh : «Préserver l'eau, qui est une ressource épuisable et rare dans notre pays.»
François Berger : «Non à une folie sans frontières.»
Ayoub Hadj Kouider : «On a une source solaire inestimable avec plus de 300 jours d'ensoleillement/ an, qui devra suffire largement aux besoins de la consommation totale du pays et à l'exportation ; investir dans le solaire, c'est ce que nous devrons encourager ; le solaire, c'est l'avenir pour nous et pour toute l'humanité.»
Djamel Boukrine : «Pour deux raisons : il est temps de songer au solaire et de préserver l'eau, cette ressource qui se raréfie.»
Abdelkader Mansouri : «Le pire héritage que je puisse léguer à mes enfants, c'est d'hypothéquer son sol et sous-sol.»
Isabelle Polge : «Nous sommes tous concernés. Il est temps d'empêcher que les intérêts de quelques-uns détruisent ceux de tous les autres.»
Feriel Lalami : «Non à l'empoisonnement de la ressource la plus précieuse : l'EAU. L'énergie solaire reste à développer si besoin est !»
Belaïd Abrika : «Question humanitaire, pour l'environnement et les générations futures.»
Yahia Yahiaoui : «Pour que le schiste ne soit pas exploité en raison des dangers sur l'environnement, les ressources alimentaires et l'assèchement des nappes phréatiques.»
Taos Aït Si Slimane : «La pétition destinée à l'abandon de l'exploitation des gaz de schiste en Algérie me fait découvrir qu'un tel projet est envisagé en Algérie, décidément, nos “élites” ne ratent aucune connerie ! L'Algérie est riche en sources d'énergies non renouvelables (gaz, pétrole) qu'elle dilapide sans stratégie à moyen et long terme, elle a aussi de sérieux potentiels pour le solaire, l'éolien, etc. pourquoi diable s'embarque-t-elle dans l'exploitation des gaz de schiste avec leur coût pour l'environnement et surtout leur grande “gourmandise” en eau, une denrée si rare chez nous et qui vaudra de l'or demain '»
Belaïd Boulil : «Pour exprimer mon refus de l'exploitation du gaz de schiste algérien, afin de préserver nos ressources hydriques véritables enjeux futurs.»
Lilia Hamel : «On ne manque pas de problèmes de santé dus à l'industrie en Algérie, alors, s'il vous plaît, Messieurs, veuillez bien vérifier votre décision.»
Farah Mekideche : «Contre la surexploitation souterraine, riche, qui doit être léguée aux générations futures et pour l'exploitation d'autres richesses plus faciles à utiliser et en surface, ndlr agriculture.»
Moh Khali : «Polluant et pas rentable pour le moment.»
Lamine Badaoui : «Un devoir de citoyen. La santé des Algériens doit passer avant le profit à court terme. L'extraction des gaz de schiste présente un risque sérieux pour la santé à travers la contamination des eaux souterraines. Beaucoup de pays ont abandonné l'exploitation de ces gaz. Nous n'avons pas de besoins énergétiques urgents. Nous disposons de pétrole et de gaz naturel. Pourquoi prendre de tels risques '»
Ahmed Benchikh : «On doit importer une quantité énorme d'eau et qui se répercutera sur l'économie algérienne et nos ressources naturelles. On ne doit pas compromettre l'avenir de nos enfants.»
Abdelhalim Zaïdi : «Je ne veux pas que l'avenir de nos petits-enfants soit compromis.»
Malika Arab : «Pour un monde meilleur, et la protection de nos enfants et petits-enfants. »
Hamdaoui Djilali : «Pour la protection de nos enfants et petits-enfants contre la nocivité des gaz de schiste. Contre les multinationales et leur impérialisme ! Pour l'indépendance économique de l'Algérie face à la manipulation de l'impérialisme et à ses pressions !»
Florence Saquer : «Non à l'exploitation des gaz de schiste. »
Mohamed Mehbali : «Protection des ressources des futures générations algériennes. »
Hocine Bensaad : «L'exploitation des gaz de schiste est une cabale diabolique à caractère spéculatif comparable aux Hedge funds. C'est un traquenard économique, financier et politique où les compagnies pétrolières veulent entraîner notre pays avec la complicité de hauts responsables nationaux prêts à brader la souveraineté nationale, à saccager le sol et le sous-sol sahariens, à polluer la nappe albienne, richesse commune du Grand Maghreb, et à priver les Algériens d'une ressource en eau de plus en plus rare décisive pour la sécurité alimentaire et la santé !»
Noureddine Yahia : «Danger sur les ressources hydriques non renouvelables des aquifères albiens du Sahara. La facture de cette exploitation, si elle vient à se concrétiser, sera imputée sur les futures générations d'Algériens. Elle sera réglée par nos petits-enfants et nos arrière- petits-enfants. Il nous appartient, il nous incombe de défendre leurs intérêts ! Donc, Il faut investir dans l'humain, c'est-à-dire, investir dans la matière grise de nos jeunes enfants. Si vous voulez un exemple, tirez-en un de la Finlande.»
Fayçal Mehdi : «Pour la préservation de notre pays. Les Américains n'ont qu'à aller faire ça chez eux. Déjà que les vendus se plaignent qu'il n'y a pas d'eau alors préservons-la. Non au gaz de schiste.»
Djamel Makhlouf : «Les lobbies financiers et les entreprises d'hydrocarbures cherchent à fructifier leurs investissements sans se préoccuper de l'avenir de la planète ni celui de nos enfants. On n'accepte pas que l'Algérie soit la poubelle du monde occidental avec la complicité d'un ramassis d'experts qui n'est intéressé que par le gain immédiat.»
Claudine Lafontaine : «Pour que les catastrophes soient évitées (voir les Etats- Unis) et que les vraies solutions soient utilisées et que les lobbies soient muselés.»
Haroun Hamel : «Il faut arrêter le massacre. L'Algérie est autosuffisante en matière de gaz et déficitaire sur le plan hydrique. Alors pourquoi détruire pour l'éternité des nappes phréatiques. La Pologne, premier pays européen à avoir recouru à cette technique, vient de rétropédaler et les sociétés américaines sont renvoyées chez elles. D'ailleurs, même en Amérique (Ohio) il y a une prise de conscience de la population. »
Khlefi Aït Youssef : «Encore une fois, ils prennent les Algériens et Algériennes pour des ignorants totalement immatures sur des réflexions qui engagent l'avenir du pays et de sa société. Nos décideurs politiques ont-ils pris conscience des conséquences des choix qui engagent la santé et l'indépendance technologique de la région ' Les Etats-Unis ont besoin de faire leurs expériences dangereuses hors de leur sol afin de ne pas compromettre leur sécurité. L'Algérie n'a pas besoin de ce type de ressource énergétique, puisqu'elle possède gratuitement et de façon éternelle le solaire, et à moyen terme le gaz et le pétrole. A charge aux citoyens du pays de se réveiller et de se former sur la conscience écologique et de modérer leur consommation de choses futiles inutiles. L'Algérien de 2012 n'est pas celui de 1962. Notre Sahara risque vraiment d'être un vrai désert de mort et de laideur. Le monde entier rêve de visiter des espaces propres et naturels que sont les déserts, et nous avons un des plus beaux de ces espaces, respectons-le pour l'humanité de demain.»
Ali Amach : «Le procédé utilisé est la fracturation hydraulique, cela va engendrer un grave problème sur la santé publique dû à la pollution de l'air par le méthane et par les produits toxiques utilisés dans ce procédé. En plus, l'Algérie a un grand retard à rattraper sur le plan de l'environnement. Alors laissez tomber SVP.»
Karim Benalla : «Pour dire non à ceux qui, ayant pour credo secret “après nous le déluge” et s'accrochant éperdument à la pérennité de la rente, leur rente, ne se soucieront jamais du devenir de l'Algérie et encore moins de celui des générations futures.»
Mossadek Salem : «Il est prouvé que les méfaits de cette technique ont été bien établis pour la nappe phréatique et l'environnement. Elle est d'ailleurs interdite en Europe et aux Etats- Unis (le Congrès s'y oppose fermement). Le pompage du gaz de façon abusive ne suffit-il pas à satisfaire les appétits '»
Lotfi Ferhat : «Afin d'éviter une catastrophe écologique dans mon pays. Il y a le vent, le soleil, etc. pas besoin de gaz de schiste sinon on aura du gaz mais on mourra de soif et de maladies. Y en a marre de la course à l'argent à n'importe quel prix et au détriment de la santé des gens. L'eau, c'est la vie. Je préfère avoir de l'eau et éclairer à la bougie.»
Lotfi Salem : «Pour éviter le plus grand désastre écologique que l'Afrique aura à connaître.»
A. Belaïdi : «L'avenir de nos enfants est en jeu. Nous avons suffisamment de gaz et de pétrole pour maintenant et l'avenir lointain.»
Rashid Messoudi : «Contre l'exploitation non rationnelle et non stratégique des ressources minérales de l'Algérie.»
Amel Benkhoucha : «Eau=Vie.»
Karima Rokoba : «Car il est important de préserver les générations futures !»
Semch-Eddine Hamaimi : «Convaincu de votre thèse étant donné que je suis ingénieur hydraulicien.»
Amel Madoui : «Non à l'exploitation du gaz de schiste.»
Axel Kebaïli : «Je suis un enfant et je veux vivre dans un monde propre.»
Somia Rahmoun : «Arrêtons de faire n'importe quoi. Pensons à l'environnement. »
Fabienne Herbillon : «Pour une planète vivable.»
Mohammed Rahmoun : «Non au gaz de schiste. Oui à l'énergie solaire.»
Zaïma Bent : «NON au projet d'exploitation des gaz de schiste.»
Kateb Nedjma : «Je ne suis pas d'accord.» Maryvonne Leray : «Détruire la terre sans savoir comment la réparer est une faute grave vis-à-vis de l'humanité... »
Karima Belgacemi : «Je signe car l'eau utilisée pour extraire ce gaz est et reste précieuse. On doit la préserver pour les générations futures. On n'a pas besoin de l'argent qui nous vient de la vente de ce gaz, nous pouvons développer l'économie sans l'exploitation de ce gaz.»
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