Algérie

Dossier du professionnalisme



Dossier du professionnalisme
Menacé, voir chassé par les supporters, Mohamed Laïb a fini par abdiquer. Il quitte la présidence du conseil d'administration de l'USMH, laissant ses membres, du moins ceux qui restent, se débattre face à une crise financière aiguë avec en toile de fond une nouvelle menace de grève des joueurs, la énième de la saison. Djaâfar Bouslimani, membre du CA, décide de prendre la relève et se fait introniser à la tête de la SPA/USMH, à l'issue d'une assemblée générale d'actionnaires... fauchés. Dans un jeu de passe-passe qui n'aura surpris ni dupé du reste personne sachant que Bouslimani faisait déjà partie de l'équipe dirigeante menée par Laïb, la direction du club cherche visiblement à gagner du temps.Bouslimani promet des solutions et de l'argent frais mais les joueurs et le staff ne voient rien venir. Normal, Bouslimani n'a pas les moyens de sa politique et encore moins les ressources financières pour accéder à un tel poste. Laïb, lui-même, a été le premier à regretter cette "succession de façade" qui n'apporte rien de nouveau à l'USMH. Bref, tout le monde aura compris que l'objectif de ce changement tactique à la tête de l'USMH est d'absorber la colère des supporters qui n'ont pas hésité à sortir dans la rue pour réclamer un changement radical. Qu'en est-il de l'ouverture du capital du club, promise par Laïb ' Rien ! C'est de nouveau reporté faute d'investisseurs, indique-t-on du côté de Lavigerie.Pendant ce temps, le ministère de la Jeunesse et des Sports prépare une batterie de mesures pour inciter les clubs professionnels à ouvrir le capital. Une réunion est même prévue pour le 9 février entre le MJS, la FAF et les présidents de club pour, entre autres, faire sauter les verrous. Le problème avec le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, c'est qu'il fait exactement la même erreur que son prédécesseur dans ce dossier du professionnalisme : il fait confiance à des dirigeants de club qui de toutes les façons ne veulent pas partir ! Or, pour la réussite du professionnalisme, il faut d'abord réunir les conditions d'une visibilité économique au sein de nos clubs et instaurer une confiance avec les éventuels investisseurs. C'est un processus qui nécessite une implication directe des pouvoirs publics et non pas une gestion par procuration.En fait, l'Etat se doit d'abord et surtout de débusquer cette véritable mafia du football avant de lancer un quelconque processus de professionnalisation. Sinon, le travail d'arrière-garde des présidents de club dont certains sont là depuis des décennies, annihilera de facto toute vélleité de réforme. C'est sans doute ce qui a fait dire, il n'y a pas si longtemps, à l'ancien président de la LFP, Mohamed Mecherara, que "depuis le début, nous avons fait fausse route, nous n'avons pas respecté la feuille de route du professionnalisme, ce qui me laisse croire que ce projet du professionnalisme, c'est finalement du bluff" !S. LNomAdresse email




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