Algérie

Dossier des salaires impayés


Les nouvelles promesses de Sidi Saïd Les Sociétés de gestion des participations (SGP) et les fédérations de l?UGTA ont signé au mois d?octobre 2006, en présence des membres du gouvernement, 23 conventions collectives de branches. Tayeb Louh, ministre du Travail, avait alors annoncé que près de quatre millions de travailleurs du secteur économique bénéficieront d?une augmentation de salaire allant de 15 à 20%, en fonction des capacités financières de chaque entreprise. Aujourd?hui, huit mois après, un nombre important d?entreprises est dans l?incapacité, non seulement d?augmenter les salaires des travailleurs, mais aussi de prendre en charge les salaires impayés depuis plusieurs mois ! Conscient de cette situation, Abdelmadjid Sidi Saïd, secrétaire général de l?UGTA, ne rate pas une seule occasion pour dire que le dossier sera réglé incessamment. Malgré les certitudes de l?UGTA, les travailleurs ne voient toujours rien venir. Une réunion tripartite a, faut-il le rappeler, abouti l?an dernier à l?augmentation du salaire national minimum garanti (SNMG) de 2000 DA. De 10 000 DA, il est passé à 12 000 DA. Cette décision - contestée par la majorité des travailleurs parce qu?elle ne règle pas le fond du problème qui est la détérioration de leur pouvoir d?achat - devait entrer en application le 1er janvier 2007. Ajouter à cela, le problème épineux des salaires impayés qui n?a toujours pas trouvé de solutions. Il s?agit essentiellement des travailleurs des secteurs du textile, du bâtiment, de l?hydraulique, des travaux publics et du cuir. De l?avis de M. Bouzidi, le retard enregistré dans le règlement de ce problème est dû essentiellement au « manque » d?argent au niveau des Sociétés de gestion de participation (SGP). Dans ce même contexte et à titre de rappel, le ministre des Participations et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, avait instruit, en septembre de la même année, les SGP pour s?acquitter des arriérés des salaires des travailleurs qui n?ont pas été payés depuis plusieurs mois (entre deux et douze mois). A cet effet, les SGP ont été autorisées par le ministre à procéder à la prise en charge de ce dossier sur leurs propres ressources financières. Hier, à l?occasion de la célébration de la fête du 1er Mai, Sidi Saïd a annoncé, une nouvelle fois, que les salaires impayés des vingt mille travailleurs seront versés avant le 10 mai en cours. « Je vous informe qu?un compromis a été trouvé avec le gouvernement pour payer les vingt mille travailleurs avant le 10 mai », a-t-il déclaré en soulignant que pas moins de 465 entreprises étaient concernées par le non-versement des salaires au 30 septembre 2006. Notons que le patron de l?UGTA avait indiqué lors du 11e congrès de l?UGTA, en janvier dernier, que la prise en charge effective des salaires impayés a débuté en octobre 2006. Il a en outre, révélé, en marge de la création de la Fédération nationale des travailleurs des banques et assurances, en février dernier, que le nombre de travailleurs concernés par cette situation a baissé de 60 000 à 20 000 travailleurs. Le premier responsable de la centrale syndicale a indiqué hier, dans le même sillage, que la réunion qu?il a tenue dernièrement avec le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, pour justement se pencher sur la question des salaires impayés, a également permis de sortir avec un autre consensus concernant la révision de la grille des salaires des fonctionnaires et des statuts particuliers. « La grille des salaires de la Fonction publique, regroupant un million et demi de fonctionnaires va être revue. De même pour les statuts particuliers », fera-t-il remarquer en indiquant que cette « révision s?acheminera certainement avec une autre augmentation de salaires ». Evoquant les conventions de branches, le SG de l?UGTA a insisté sur « l?achèvement du processus sur le terrain », en attendant, a-t-il dit, « son application au niveau des entreprises ».
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