Algérie

Dopage en Algérie



Dopage en Algérie
Par souci de transparence et pour que l'opinion publique soit informée, il serait bon que les résultats des deux affaires soient communiqués.Une des plus grandes sportives du monde, la tenniswoman russe, Maria Sharapova, vient d'être sanctionnée pour avoir consommé un produit dopant. Il s'agit d'un médicament qui n'a été introduit dans la liste des produits interdits que le 1er janvier dernier. Malgré cela, elle a continué à en prendre et a déclaré être la seule responsable de ce qu'elle a fait. Elle n'a même pas cherché à charger le médecin qui continuait à lui prescrire ce produit. Il s'agit là d'un bel exemple de prise de responsabilité.Si nous citons Sharapova, c'est parce qu'en Algérie cela fait des mois que l'opinion publique et la presse sont dans l'attente de résultats d'analyses transmises à la Commission nationale antidopage (CNAD). Des mois d'attente et rien à l'horizon. Du côté de la CNAD, c'est le mutisme complet. Comme si tout ce que nous écrivons n'existait pas et n'est que le fruit de notre imagination.De quelles affaires s'agit-il ' Il y a près d'un an de cela, l'ex-ministre des Sports, Mohamed Tahmi, avait révélé, en conférence de presse, que la délégation de la Fédération algérienne d'athlétisme qui s'était déplacée à Moscou, à l'occasion des championnats du monde d'athlétisme que la capitale russe avait organisés en 2013, avait présenté, lors du bilan de la Fédération, une facture rédigée en russe. Le ministère avait procédé à la traduction du document dans lequel il s'est avéré qu'il y avait, entre autres, des médicaments achetés sans ordonnance médicale. Le ministère, avait précisé Tahmi, a fourni cette liste à la CNAD pour qu'elle se prononce sur ces produits et dire, si oui ou non, ils font partie des substances interdites. Nous avions évoqué cette affaire, il y a quelques mois de cela, au président de la CNAD qui nous avait assuré que le résultat de cette enquête allait être divulgué le plus rapidement possible. La deuxième affaire est intervenue durant l'été 2015 quand un quotidien national avait révélé que trois athlètes, un garçon et deux filles, qui venaient de prendre part aux championnats d'Algérie d'athlétisme, avaient été contrôlés positifs. A ce jour on ne sait pas ce qu'il est advenu de ce dossier.Mercredi dernier, nous avions profité du passage du président du Comité olympique algérien, Mustapha Berraf, pour qu'il nous éclaire sur ces deux histoires. «La CNAD ne communique pas, a-t-il déclaré. On lui a transmis deux dossiers et elle a peut-être fourni les réponses à ceux qui les lui ont transmis.» Si on comprend bien, donc, la CNAD aurait déjà répondu au ministère de la Jeunesse et des Sports concernant l'achat des médicaments à Moscou et à la Fédération algérienne d'athlétisme au sujet des trois athlètes supposés dopés. Dans un souci de transparence et pour que l'opinion publique soit informée, il serait bon que ces résultats soient communiqués. Le silence n'apporte rien de positif. Il contribue, au contraire, à alimenter les spéculations et à nourrir le doute. Si on a acheté de l'aspirine à Moscou qu'on le dise. Si, par contre, c'est quelque chose de beaucoup plus suspect, il faut le dire également. Il faut en faire autant pour le cas des trois athlètes supposés dopés. Cela montrera que notre pays veut lutter de manière efficace contre le dopage à la façon de la Fédération algérienne de football qui n'y est pas allée de main morte avec les joueurs contrôlés positifs. On ne peut avoir d'un côté une FAF intransigeante, qui se soumet aux règles de l'AMA et de la Fifa et de l'autre des instances qui versent dans l'attente. Les deux affaires ne peuvent pas être oubliées, ni même être mises entre parenthèses. La transparence doit prévaloir pour le bien du sport national.




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