Don de sang: Canastel, loin des yeux loin du cœur

Opérationnel depuis près de 5 ans, le poste de transfusion sanguine (PTS) de l'EHS pédiatrie de Canastel souffre du manque de donneurs de sang alors que les besoins pour les seuls malades hospitalisés au service d'hématologie sont estimés à un millier de poches de sang annuellement. La solution idéale, selon le surveillant médical, serait l'acquisition d'un camion mobile permettant d'aller vers les donneurs potentiels et les fidéliser par des gestes aussi simples qu'un accueil de qualité ou bien d'une collation améliorée. Pour l'heure, les donneurs de sang, abstraction faite des journées mondiales du don de sang, ne sont pas nombreux à se présenter à ce service qui enregistre une moyenne de deux à trois personnes par jour. Ce manque d'intérêt pour le PTS s'explique, de l'avis de notre interlocuteur, par la situation excentrée de l'établissement contrairement au CTS du CHU d'Oran.

 En plus, ce déficit s'explique par le nombre de malades en provenance de wilayas de l'intérieur. Sachant qu'en cas de besoins de sang, les premiers donneurs sont souvent des proches. Les responsables de l'établissement sont souvent contraints de solliciter le CTS ou d'autres services similaires pour l'obtention du liquide vital. En matière de capacité de conservation de sang, notre interlocuteur précise que le service est bien équipé et généralement, les poches de sang sont utilisées dans des délais très court et qu'en cas d'excédent, elles sont transférées vers d'autres établissements en déficit tels l'EHS, Point du jour ou le CEA d'El Hassi. Le manque de coordination entre les différents services empêche parfois une utilisation rationnelle du sang, une carence en voie de résolution au vu du nouveau schéma que compte installer l'agence nationale du sang qui a pour mission de gérer la banque nationale du sang.