DON DE SANG

Les Algériens ne font plus don de leur sang
Douze nouveaux centres de collecte seront créés pour parer au déficit. Une enveloppe de 1672 millions de dinars a été dégagée pour mener à bien et à terme ce projet qui entre dans le cadre d’un plan national. L’annonce a été faite, hier, par le Dr Kamel Kezzal sur les ondes de la Chaîne III. Durant la saison estivale, la collecte de sang ressemble à un casse-tête chinois.Et cette année, elle subit un double contretemps puisque le mois de Ramadhan est fixé, son début, vers le 3 septembre. Une autre cause de la baisse du don de sang est avancée par le directeur général de l’agence du sang qui est sous la tutelle du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière.«Les étudiants qui constituent un gisement de cette matière première, si je peux m’exprimer ainsi, sont en période de vacances», a tenu à faire savoir M.Kamel Kezzal. Il a fait savoir cependant que les centres chargés de cette opération dans les hôpitaux, sont quotidiennement ouverts. Des véhicules de collecte sont disponibles à travers de nombreuses villes. Sidi Fredj, Bachdjerah, Mostaganem, Annaba... sont prêtes à accueillir les potentiels donneurs. «370.000 dons ont été enregistrés durant l’année 2007 à raison d’une moyenne de 30.000 dons par mois», a précisé l’invité de la Radio nationale.Et les craintes de contamination ne risquent-elles pas de contribuer négativement à la collecte de sang? «Les seringues sont stériles et répondent aux standards internationaux», a tenu à rassurer M.Kezzal. Les 12 centres qui seront créés dans le cadre du plan national initié par les pouvoirs publics auront pour mission d’instituer un contrôle obligatoire. Ce dernier aura pour but d’identifier les éventuels donneurs porteurs du virus HIV ainsi que ceux atteints de l’hépatite B et C et de la siphylis. Outre ces mesures préventives, les 48 wilayas du pays seront dotées d’un véhicule de collecte ainsi que d’un autre véhicule pour le transport. Parmi les situations préoccupantes liées au don du sang, celle que vivent les thalassémiques, figure parmi les plus dramatiques. Le docteur Kezzal le reconnaît. «Il faut les transférer toutes les 2 semaines.» Et quand le sang vient à manquer, comme en période estivale, cela ne peut que se gâter. Dans les wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux où les températures atteignent 45°C, des collectes de sang sont organisées le soir.Avant d’arriver à l’étape ultime de la transfusion, l’invité de la chaîne III a souligné «l’importance de déterminer le group sanguin». Quant à l’idée reçue des interventions chirurgicales qui augmentent en été, le directeur général de l’agence du sang a déclaré que c’était plutôt le contraire. Le phénomène est plutôt observé à la baisse. M.Kezzal a, par ailleurs, démenti les informations selon lesquelles du sang provenant des collectes serait revendu aux cliniques privées. «Ces établissements sont liés par une convention avec les hôpitaux. Je m’inscris en faux contre cette rumeur», a précisé M.Kezzal. «Il n’y a pas de sang public et de sang privé», a-t-il ajouté en conclusion. Le don de sang est gratuit.