Algérie

Don d'organes : La responsabilité des religieux



Don d'organes : La responsabilité des religieux
Appel - Le discours religieux constitue un appui important à la sensibilisation à l'importance du don d'organes et à l'allègement de la souffrance des malades...C'est ce qu'ont estimé hier à Khenchela les participants à une journée de sensibilisation sur le don d'organes. Les fetwas des principales institutions religieuses sont favorables au don d'organes à un malade par un vivant ou par une personne décédée sous certaines conditions dont l'autorisation explicite du donneur et que le don ne soit pas préjudiciable pour le donneur, a indiqué à l'occasion Messaoud Cherimssène, imam de la mosquée Emir Abdelkader de Khenchela.
Il a insisté sur l'importance de l'éducation sanitaire et la diffusion de la culture du don d'organes qui contribue à sauver une vie, citant un verset du Saint Coran stipulant que celui qui sauve une vie, c'est comme s'il avait sauvé tous les humains. Durant cette rencontre ayant réuni des médecins de Batna et de Khenchela, le Pr Moadh Abid, chef du service chirurgie au CHU de Batna, a passé en revue les exigences médicales requises pour procéder à une greffe d'organes et les analyses préalables à effectuer pour déterminer la compatibilité entre le donneur et le récepteur. Selon ce praticien spécialiste, les médecins exerçant dans les différents hôpitaux du pays ont prouvé leurs compétences par le succès des multiples greffes qu'ils réalisent régulièrement, insistant, à ce propos, sur l'importance de la sensibilisation du public à travers les médias en faveur du don d'organes. Dans une récente intervention, le théologien Kamel Chekkat, membre de l'Association des oulémas d'Algérie, balaie les tabous liés à l'islam. « Du point de vue religieux, rien ne s'oppose au don d'organes et au prélèvement sur des cadavres », explique-t-il. Selon lui et d'autres théologiens musulmans, le don d'organe est même « une aumône continue » (sadaqa jâriya), terme qui désigne dans l'Islam un bienfait qui se poursuit après le décès de son auteur. Ce don réalise « l'un des objectifs majeurs de la loi canonique musulmane, qui est la préservation de la vie", précise M. Chekkat. A ceux qui s'inquiètent de la piété du receveur, il rappelle que « quelle que soit la religion du patient, et même si c'est un ennemi de Dieu, la loi de Dieu veut que l'on préserve sa vie ». Rappelons enfin qu'en Algérie, plus de 22 000 insuffisants rénaux sont sous dialyse, selon le ministère de la Santé. Un tiers d'entre eux attend une transplantation rénale.


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