Algérie

Dommages collatéraux



Dommages collatéraux
Les scandales économico-financiers sur fond de sagas de familles devenues riches comme une génération spontanée éclaboussent le landerneau politique algérien. L'affaire de l'autoroute Est-Ouest, avec des centaines de millions de dollars de pots-de-vin, des marchés conclus contrairement à la législation et la morale, passe actuellement devant la justice algérienne. Le procès est entré hier mardi dans sa troisième journée avec des révélations pour le moins gênantes. Des ministres de la République, dont certains en activité, sont cités dans l'arrêt de renvoi, ainsi que d'anciens directeurs généraux, des responsables et tutti quanti.Avec ce procès qui devrait durer au moins jusqu'à la mi-mai avec le passage des 23 accusés (personnes et personnes morales), il y aura prochainement (4 mai) l'affaire Khalifa qui devrait être rejugée à la cour de Blida. En juin, l'affaire Sonatrach 1, en attendant la fin de l'instruction de l'affaire Sonatrach 2, va repasser devant le tribunal criminel d'Alger. Entre-temps, le verdict sera donné ce mercredi dans l'affaire de l'ex-DG de Sonatrach, Mohamed Meziane, et celle de la CNAN, un autre gros dossier de corruption. A côté de ces affaires qui ont défrayé la chronique, il y a eu celle de la BCIA et tout récemment de Brahim Hadjas, principal accusé dans l'affaire de Union Bank. Et puis, il y a les autres scandales oubliés, comme celui de la BNA, de la BADR, etc. comme si des hommes d'affaires, ou déclarés en tant que tels, ont trouvé un gros filon dans les banques algériennes qu'ils se sont mis en devoir de détrousser systématiquement avec un sentiment d'impunité. Jusqu'au moment fatidique du geste, ou du vol de trop.Vue de l'extérieur, l'Algérie donne dès lors cette repoussante image d'un pays à scandales, d'un pays où les plus forts sont les premiers à se servir, à prendre les lois et les institutions de la République en otage pour leurs propres intérêts. Cela a fatalement fragilisé politiquement et économiquement le pays et sérieusement entamé la crédibilité de ses institutions, de ses entreprises et de ses hommes intègres, où qu'ils se trouvent. Ceux-là mêmes qui travaillent dans l'anonymat, à quelque poste de responsabilité que ce soit, pour que l'Algérie ne coule pas du fait de rapines et de prédations qui n'ont que trop duré. Certes, des scandales politico-financiers, cela est commun à tous les pays, Etats-Unis, France et Italie en tête, mais pas au point que cela menace les fondements mêmes du pays. Or, ces dernières années ont été riches en rapines et brigandages financiers dans lesquels se sont illustrées des personnalités connues, qui ont pratiquement fait réfléchir les grands investisseurs pour intégrer le marché algérien dans nombre de secteurs d'activité, des services au BTP, la sidérurgie, l'industrie et aux mines.Que la justice algérienne fasse le ménage, c'est bien. C'est même réconfortant, n'était-ce les dommages collatéraux de ces scandales financiers sur l'économie nationale. Il faudrait sans aucun doute revoir toute la stratégie de communication du gouvernement pour au moins les dix prochaines années afin de corriger la mauvaise image de l'Algérie que renvoient ces scandales financiers au sein des milieux d'affaires étrangers qui voudraient y investir et faire des affaires. Tant le niveau des IDE en direction de l'Algérie est l'un des plus bas de la région, avec seulement 1,7 milliard de dollars en 2013. Et, avec un PIB qui est le 3ème en Afrique, l'Algérie se classe seulement en 13ème position sur les 54 pays du continent en termes de montant des IDE. Pourquoi '




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