Algérie

Domaine Si Boualem de Rouiba : des expropriés crient à l'injustice Alger : les autres articles



Domaine Si Boualem de Rouiba : des expropriés crient à l'injustice                                    Alger : les autres articles
L'Etat serait-il un mauvais payeur ' C'est ce que laisse croire la situation que vivent des expropriés pour cause d'utilité publique, notamment pour la construction d'autoroutes, de lycées, d'aires de jeu.
Pourtant, la loi est claire : l'indemnisation doit être juste et immédiate. Mais, la situation sur le terrain est tout autre, malheureusement, selon les affirmations d'un attributaire d'une exploitation agricole (EAI), qui se plaint de «beaucoup d'entraves bureaucratiques et de faux-fuyants de la part de l'administration publique», dit-il. Pour Selmane Messaoud, du domaine Si Boualem de Rouïba, «ce sont ceux qui sont censés nous aider, à savoir la Subdivision agricole, la DSA (Direction des services agricoles), la Chambre de l'agriculture, qui nous mettent la pression en arguant de fausses oppositions». La première expropriation remonte à 1998, date à laquelle ses terres ont été réquisitionnées par la direction de l'hydraulique pour le passage de canalisations d'eaux usées.
«Le travail de l'expert est fait, mais l'argent dort dans les comptes du Trésor public», souligne le plaignant. C'est encore en 2008, un deuxième «dépeçage» de ses vignobles au profit de l'extension de la route nationale. Là aussi, l'expert fait son évaluation et décide du montant de l'indemnisation. Mais c'est encore de nouveau le blocage au niveau du Trésor, «la DRAG (Direction de la réglementation de la wilaya) se terre derrière la DTP (Direction des travaux publics), la DTP derrière la DSA et personne ne donne de raisons valables (s'il peut en exister) sur le refus de payer une décision exécutoire», dit-il.
Plus grave encore, l'exploitant a des retards aujourd'hui dans le paiement des ses dettes et aussi dans la signature de la nouvelle concession agricole, au motif que le terrain qui a subi des «amputations» doit être soumis au cadastre (!'). Aux dernières informations, ledit terrain - ou ce qu'il en reste - susciterait «des convoitises de la part de la mafia du foncier» qui, explique-t-il, mise sur son usure, ce qui le «pousserait ainsi à s'en débarrasser». «Est-ce de cette manière que l'on encourage la préservation des terres agricoles '», se demande M. Selmane, qui attend toujours que justice soit rendue.


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