Algérie

Domaine agricole Khemisti Une opération d'expulsion a failli dégénérer



L'opération d'expulsion des 14 familles du domaine agricole  Mohamed Khemisti, non loin des Amandiers, a failli tourner, hier, au vinaigre. Refusant l'évacuation des lieux, les familles se sont fortement opposées aux forces de la gendarmerie réquisitionnées pour cette opération. En effet, la tension est montée d'un cran chez ces familles occupant les lieux depuis plus de trente ans, voire quarante ans pour certains. «Ils veulent s'accaparer de ce terrain de force», clament-ils. S'opposant à l'expulsion, les protestataires ne parviennent pas à imaginer la situation. «Depuis quinze jours, nous endurons le calvaire. Ils veulent nous déposséder de notre terrain de 17,61 hectares», ajoute une sexagénaire. Les contestataires n'avaient pas beaucoup d'alternatives pour exprimer leur colère. Par petits groupes de cinq à huit personnes, les familles se concertaient sur les mesures à prendre et guettaient le moindre geste, le moindre pas des services concernés. Pour repousser cette opération, ils ont préféré brûler des bottes de foin et des troncs d'arbres. «C'est ce qu'il nous reste, nous vivons de la terre, c'est notre gagne-pain», ajoutent-ils. «Neuf familles sur les 14 sont bénéficiaires d'exploitations agricoles collectives», précise une protestataire. «Ils veulent nous obliger à quitter les lieux sans préciser les raisons, ni la nature du projet si projet il y a. Depuis quand on expulse des gens de leurs biens sans leur expliquer les motifs ?», s'indignent-ils. Et d'ajouter: «Ils ne nous ont même pas présenté un document justifiant une telle décision». Désespérées, ces familles ne savaient plus à quel saint se vouer. «Nous lançons un cri de détresse aux plus hautes instances du pays. Nous appelons le président de la République à nous venir en aide et faire la lumière sur cette affaire. Nous nous opposons à ce que ce terrain soit détourné», lancent-ils. De l'autre côté, un important dispositif de sécurité a été mis en place. Les gendarmes venus en renfort ont préféré sécuriser le périmètre pour éviter tout débordement. «Nous sommes prêts à risquer notre vie pour rester chez nous», clament-ils. Du côté des autorités locales, aucune information n'a filtré sur la nature du projet retenu pour ce site.


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