Algérie

Dolce Vita à l'algéroise !



Dolce Vita à l'algéroise !
Les automobilistes englués dans les embouteillages vous le diront : Alger se vit désormais sur deux roues ! Gain de temps, gain d'argent et sensation de liberté unique due au plaisir de se faufiler sans encombres dans les rues... Le scooter apparaît désormais comme l'engin le plus adapté à notre capitale. Zoom sur un phénomène en pleine croissance. Tels des moustiques dans la ville, ils virevoltent entre les voitures, zigzaguent sur la ligne jaune et s'arrachent d'un coup de gaz. Depuis quelque temps, les scooters ont investi Alger. Malgré les côtes, les chauffards et les nids-de-poule. L'encombrement du centre-ville et la difficulté de parking couplés à un ensoleillement optimal et à des températures clémentes, une bonne partie de l'année, font de l'Algérie un marché porteur pour les marques implantées depuis longtemps en Asie et en Europe - le marché de l'espace Schengen progresse en moyenne de 30% par année. A en croire les importateurs, cette dynamique commencerait à dépeindre sur l'Algérie. D'autant que depuis la suppression du crédit auto, le scooter s'impose comme un moyen de transport plus accessible.« Plutôt qu'une explosion du marché, il vaut mieux parler d'une évolution positive », nous confie Kheireddine Saker, importateur auto et moto à Alger. Mais malgré sa modestie, l'homme dissimule tout juste son air réjoui. Si l'absence de chiffres officiels empêche de définir clairement l'évolution du marché du deux-roues, les résultats sont bien là. L'installation récente de Peugeot scooter dans le pays confirme la vitalité du secteur. Et les ambitions du constructeur sochalien donnent le tournis. En un an, Rachid Merah, directeur de Peugeot scooter en Algérie, affirme vouloir truster près de 30% du marché du scooter, et à terme envisage d'installer sa propre chaîne de fabrication près de Tipasa. A quelques encablures, dans le quartier de Bir Mourad Raïs, l'importateur voisin, revendeur de la marque taiwanaise Kymco, n'y voit cependant que du positif. « Ils sont nos concurrents directs, en termes de proximité et de rapport qualité/prix, mais leur arrivée profite avant tout à l'ensemble du marché du scooter. Plus il y en aura dans la rue, plus chacun des importateurs en vendra », explique-t-il. Une vision optimiste qu'il explique par la stratégie d'implantation à long terme de sa firme.« L'heure n'est pas encore aux gros chiffres. Notre gamme est principalement destinée au marché européen, ici elle n'est que peu connue. Depuis deux ans que nous sommes là, nous nous efforçons de faire connaître la marque. Nous visons le long terme, car le marché à venir est très prometteur. Tous les indicateurs sont au vert, il faut encore un peu de patience avant de connaître une forte augmentation de nos ventes. » A Alger, on compte une dizaine d'importateurs. Concernant la tendance des ventes, un importateur italien relève : « Les clients favorisent désormais des produits de qualité. Après avoir connu une importante hausse de leurs ventes, les modèles chinois sont réellement concurrencés par des modèles ayant une plus forte image de qualité. » Selon lui, il se dessine dans Alger « une clientèle plus attentive à l'image de marque qui traduit une évolution du profil des usagers ». En résumé : le scooter soigne son image et séduit désormais les jeunes cadres dynamiques !


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