«Doha insiste pour une opération militaire en Syrie»

L'émir du Qatar s'est envolé à Paris où il devrait rencontrer le président français à l'Elysée. Au cours de cette visite inattendue, l'émir du Qatar tenterait de convaincre son homologue français sur une éventuelle opération militaire en Syrie sans l'aval du Conseil de sécurité.
La mission du cheikh Hamad ne semble pas aussi facile comme il l'espérait, le locataire de l'Elysée n'est plus le même que celui d'avant 22 avril 2012. Jusqu'ici, l'ensemble des cartes jouées par le Qatar pour une éventuelle opération en Syrie ont échoué. Le Qatar n'arrive toujours pas à convaincre la Russie et la Chine pour chasser le président syrien de Damas comme fut le cas pour Kadhafi en Libye. Le cheikh Hamad ne baisse pas les bras et insiste toujours sur une action militaire pour faire tomber le régime de Damas. Si les Etats-Unis ont mis sous quarantaine les propositions du Qatar, l'émir Hamad a décidé de solliciter le patron de l'Elysée, souhaitant une intervention de l'armée française en Syrie. L'initiative de l'émir du Qatar ne trouverait pas échos auprès de Paris estiment les spécialistes du Proche- Orient. Tout d'abord, François Hollande n'est pas Sarkozy et les donnes ne sont pas les mêmes comme ce fut le cas pour la Libye. Le chef du gouvernement français en sait quelque chose à ce sujet en indiquant que la Syrie n'est pas la Libye. «Attention, il faut être prudent avant de parler d'une action militaire en Syrie», a indiqué Jean-Marc Ayrault. Ce dernier a ajouté que ce qui se passe aujourd'hui en Libye et en Egypte, ne permet pas de penser à un seul instant d'intervenir militairement en Syrie. Le chef du gouvernement français a également évoqué l'aide que bénéficie la Syrie de l'Iran, du Hezbollah et surtout de ce qui se passe actuellement au Sinaï. Profitant de son déplacement à Paris, le cheikh Hamad rencontrera certainement dans les coulisses, l'ex-Président Nicolas Sarkozy et Bernard Henry Lévy. Ces deux derniers ont joué un grand rôle dans l'effondrement de l'ex-régime régime libyen. Ce n'est pas uniquement la France qui refuse d'adhérer aux propositions du Qatar, plusieurs autres pays trouvent que Doha a fait de la Syrie une histoire personnelle comme ce fut le cas pour la Libye et l'Egypte. Parmi ces pays, l'Iran qui accuse le Qatar de mener une guerre en lieu et place d'Israël au détriment de la cause palestinienne. «Le Qatar et après avoir dépensé plusieurs millions de dollars pour détruire le régime libyen a fait de même pour éliminer le pouvoir de Hosni Moubarak. Toujours et selon les responsables iraniens, des réunions secrètes ont été eu lieu entre des dirigeants qataris, saoudiens, palestiniens et israéliens à Doha. Aucune source n'a filtré à ce sujet pour l'instant surtout en ce qui concerne les personnalités palestiniennes qui ont pris part à ces rencontres. Toujours et selon des sources iraniennes, une rencontre de haut niveau est prévue dans la capitale du Qatar entre les dirigeants des pays cités plus haut. Téhéran ne cesse de parler d'un complot visant à mettre en place un nouveau découpage au Proche- Orient et que seuls, les Etats-Unis d'Amérique, Tel-Aviv et le Qatar en savent le contenu.