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En France Le modèle français de politique culturelle se caractérise par une importante intervention publique. Outre les dimensions législatives et réglementaires mises en ?uvre par l'Etat, concernant les biens, les activités et les acteurs culturels, l'Etat et les collectivités territoriales consacrent ensemble un volume significatif de crédits dans des domaines culturels variés.Ces interventions s'inscrivent dans des objectifs généraux de politique culturelle publique. L'action publique est en grande partie menée par des administrations publiques spécialisées. L'égal accès des citoyens à la culture est inscrit dans la Constitution française, il incombe à l'Etat, au premier chef, d'assurer à tous la possibilité de participer à la vie culturelle. Plus globalement, il est largement reconnu en France que la culture constitue une dimension à part entière du développement général, y compris économique et social.Les obstacles à l'égal accès et à la participation à la vie culturelle, qu'ils soient géographiques, économiques ou sociaux, font l'objet de politiques destinées à corriger les inégalités constatées, à diversifier les publics et à favoriser le développement des pratiques artistiques et culturelles du plus grand nombre, dans tous les domaines culturels. Ces politiques s'incarnent par exemple dans des actions en faveur de certains publics ou de régions.La légitimité de l'intervention publique en matière culturelle s'établit également, d'une part, vis à vis du patrimoine artistique et culturel, considéré comme un bien commun à l'ensemble de la nation, qu'il convient donc de sauvegarder, entretenir, conserver, mettre en valeur, promouvoir, diffuser et enrichir, et d'autre part, vis à vis de la création artistique et culturelle à protéger, encourager et soutenir également dans sa diffusion. Dans ces domaines, l'intervention publique vise à prévenir et corriger les risques inhérents au fonctionnement du marché économique : disparition faute de rentabilité à court terme, concentration ou standardisation des productions culturelles qui ne sont pas considérées comme des marchandises comme les autres.De plus, les pouvoirs publics assurent de larges responsabilités en matière d'éducation et de formation artistiques et culturelles, à l'instar de celles assumées en matière d'instruction générale. Ce volet éducatif et pédagogique de l'action culturelle publique est bien sûr étroitement lié à la question de l'accès et de la participation des individus à la vie culturelle.Le ministère de la Culture et de la Communication est chargé de la mise en ?uvre de l'action publique en matière culturelle sur l'ensemble du territoire national. D'autres ministères interviennent sur certains volets des politiques culturelles (Affaires étrangères et Education nationale, par exemple). Les collectivités territoriales mènent également des politiques culturelles sur leur territoire (communal, intercommunal, départemental ou régional), les actions de ces différents acteurs publics en matière culturelle s'articulent et sont de plus en plus souvent coordonnées ou menées conjointement.Aux Etats-Unis Le rôle des autorités fédérales est limité. Dans les dispositions législatives fondamentales, le Congrès reconnaît que la culture relève de l'initiative locale, privée ou individuelle et que les autorités fédérales ont pour rôle d'appuyer et d'encourager cette initiative. Néanmoins, au cours des trois ans qui se sont écoulés depuis la création de la National Foundation, ce rôle s'est modifié pour prendre le caractère d'une relation d'association, dans laquelle l'organisme fédéral joue souvent un rôle d'animateur et de conseiller, tandis que les ressources locales, tant publiques que privées, fournissent l'essentiel des fonds et des services administratifs.(?) S'agit-il là d'une politique culturelle ' Oui. Nous, nous trouvons en effet devant un ensemble de pratiques sociales conscientes, d'interventions ou de non-interventions ayant pour but de satisfaire des besoins culturels par l'utilisation de toutes les ressources matérielles et humaines dont dispose la société. (?)A l'heure actuelle, la politique culturelle des Etats-Unis consiste à encourager délibérément des forces culturelles multiples, conformément aux traditions de pluralisme du pays, en faisant jouer au gouvernement fédéral un rôle restreint sur le plan financier mais de première importance comme animateur et partenaire inventif et comme centre de convergence des besoins culturels de la nation. Les Etats-Unis sont probablement le pays du monde le plus libéral en matière d'exonération d'impôts des dons aux entreprises philanthropiques ou éducatives.Les particuliers peuvent déduire de leur déclaration d'impôts jusqu'à 30 % de leur revenu imposable et les sociétés 5%. Ces déductions représentent pour le fisc une moins-value de l'ordre de 30 à 35 millions de dollars, correspondant aux sommes offertes par les contribuables pour les seuls arts du spectacle. Il ne s'agit là que d'une très petite partie des milliards de dollars donnés chaque année aux ?uvres de charité (hôpitaux, églises, établissements d'éducation, etc.), mais c'est néanmoins un soutien financier non négligeable pour la culture. Les artistes ne peuvent être les bénéficiaires directs de ces dons des contribuables, mais ils en bénéficient indirectement par le truchement de sociétés à but non lucratif et, plus encore, par l'intermédiaire de subventions que leur accordent des fondations privées.Il existe actuellement 23 000 fondations aux Etats-Unis. Un boursier du National Endowment for the Arts a pu établir que le nombre des fondations qui subventionnent les arts n'est que de 1500 environ et que, sur ce nombre, un millier octroient des sommes d'une certaine importance. Au total, le montant annuel des subventions accordées aux arts par des fondations est en moyenne de l'ordre de 60 millions de dollars. Quatre-vingt-cinq pour cent environ de toutes les contributions financières apportées aux activités culturelles proviennent de sources privées (particuliers, fondations ou sociétés).




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