Algérie

Doctorat-Alger 2



Doctorat-Alger 2
Les ex-membres du Comité de formation doctorale (CFD) du département de français de l'Université Alger2 sont venus à la rédaction d'El Watan étudiant pour apporter des clarifications sur le déroulement du concours de doctorat «socio-didactique» organisé le 15 décembre dernier.Accompagnés d'un dossier volumineux, ils expliquent, documents à l'appui, les différentes phases du déroulement du concours qui a fait couler beaucoup d'encre. «Toutes les étapes ont été discutées et rendues publiques avant le déroulement de l'examen. Certaines personnes de l'université ont tout fait pour déstabiliser l'organisation. Un enseignant nous avait menacés de perturber le concours des semaines avant son déroulement. Ce monsieur a même refusé de remettre les notes des examens de master, jusqu'à la dernière minute», affirme la représentante du groupe pour expliquer les retards dans l'annonce de la date de l'examen et de sa publication dans les médias.«On a tout fait dans la transparence. Et toutes les preuves ont été remises au vice-recteur chargé de la graduation lors de la mise en place d'une commission interne sur le concours», poursuit-elle en s'interrogeant où sont les résultats de cette enquête initiée dès le 25 décembre dernier par le rectorat de l'université Alger 2 ' «Oralement, on nous a affirmé que tout était clair et qu'on n'avait rien à nous reprocher. Mais on ne nous a jamais donné ces résultats écrits et paraphés», dénonce-t-elle en suspectant des «jeux troubles». Les membres démissionnaires du CFD nous informent qu'une commission d'enquête ministérielle mène ses jours-ci une enquête au niveau de l'université. «J'espère qu'elle fera un travail approfondi et ne se contentera pas uniquement de l'enquête sur de prétendues manipulations au niveau dudit doctorat. Car, Alger 2 cache beaucoup de mystères», soutient la porte-parole du collectif.De son côté, la chef du département démissionnaire dénonce une campagne médiatique «abjecte» contre sa personne. «On me cite nommément dans les articles de presse et je sais qui est derrière tout ça. Je suis devenue la figure du trafic dans le doctorat. Pourtant, le jour où j'ai déposé ma démission, plus de 500 étudiants ont signé une pétition pour me demander de rester. Sur les 67 enseignants du département, l'écrasante majorité, sauf deux personnes, m'ont apporté leur soutien. C'est pour cela que je tiens à ce que les choses soient claires. Il s'agit de ma réputation en tant qu'enseignante et de ma dignité en tant que personne», déclare, attristée, Mme Mélissa Derridj.«On n'est pas dans une démarche de justification. Il s'agit juste de faire cesser cette campagne de dénigrement menée par des personnes que nous connaissons et qui nuisent à toute l'Université. On est en paix avec nous-mêmes et nous n'avons rien à nous reprocher. Pour peu que la commission ministérielle fasse son travail dans l'impartialité et rende publics ses résultats, et l'opinion publique saura la vérité», conclut la porte-parole qui a tenu à taire son nom par égard pour ses collègues. Affaire à suivre. Aux dernières nouvelles, le vice-recteur chargé de la pédagogie de l'université Alger 2 serait démis de ses fonctions.




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