Le rachat de Djezzy par l'Algérie n'est pas une
affaire politique, a déclaré le ministre des Finances Karim Djoudi.
Ce dernier, qui intervenait hier en marge d'une rencontre organisée par la Banque arabe de
développement économique de l'Afrique (BADEA) à l'hôtel Sheraton d'Alger, a
assuré que la transaction est une affaire purement économique pour le
gouvernement algérien. Ceux qui pensent que c'est une «histoire d'honneur» se
trompent, a ajouté le ministre, qui souligne que, partant du constat qu'aucun
autre opérateur n'est concerné, l'Etat algérien et OTA sont donc les seuls
concernés par cette affaire.
Djoudi, qui répondait aux questions des journalistes, a fait savoir en outre
que «l'accord de confidentialité» devrait être signé avant la fin de l'année et
permettra l'ouverture du Data Room qui contient les informations
confidentielles d'Orascom Télécom Algérie (OTA). Ce
n'est qu'une fois ces informations connues et l'accord de confidentialité
conclu que le gouvernement algérien pourra faire une «évaluation la plus
objective possible», précise encore le premier argentier du pays. Ce dernier
ajoutera qu'une fois l'accord signé, les deux parties passeront à la deuxième
étape qui consiste à signer un «Mémorandum of underanderstanding-Mou»,
qui est un protocole d'intention qui définit clairement les modalités du rachat
de Djezzy, repris en mars dernier par le russe Vimpelcom auprès du groupe italien Wind
Telecom, qui détenait 51% du capital d'Orascom Telecom holding (OTH,) propriétaire
d'OTA.
Le ministre des Finances a souligné, par ailleurs, que le montant de la
transaction d'acquisition par l'Etat algérien de Djezzy
n'est pas concerné par l'accord de confidentialité. Il a encore une fois
rappelé que le gouvernement algérien dans cette affaire a simplement recouru à
son droit de préemption conformément à la loi.
VERS LE REAJUSTEMENT DES DEPENSES PUBLIQUES
La crise des dettes souveraines en Europe et ses répercussions sont
suivies de près par l'Algérie. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, a affirmé hier qu'il faut suivre en permanence
l'évolution de cette crise, qui a, faut-il le souligner, fait tomber plusieurs
gouvernements européens. «Si cette crise persiste, nous devons ajuster nos
dépenses publiques», a déclaré Djoudi, qui souligne
que son département a pris en considération tous les risques et a décidé par
voie de conséquence de faire baisser de 10% les dépenses publiques en 2012. Le
ministre rassure cependant que le fonds de régulation mis en place par le
gouvernement depuis plusieurs années est conforté et l'épargne a augmenté. «Notre
endettement interne a baissé», a encore ajouté le ministre, qui fera appel au
secteur privé pour prendre le relais en créant de la richesse pour développer
notre économie. Enfin, concernant le crédit à la consommation supprimé depuis
l'année 2009, le ministre des Finances a assuré qu'il ne reprendra qu'une fois
la «centrale des risques mise en place», qui devrait situer exactement le
niveau d'endettement des ménages. Karim Djoudi dira
que le crédit à la consommation, une fois rétabli, sera orienté vers la
production nationale.
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Posté Le : 12/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Z Mehdaoui
Source : www.lequotidien-oran.com