Algérie

Djoudi évoque le financement des produits locaux : Possible retour du crédit à la consommation



Djoudi évoque le financement des produits locaux : Possible retour du crédit à la consommation
Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi n'a pas écarté mardi un possible retour des crédits à la consommation, supprimés par le gouvernement en 2009, dont l'éventuel rétablissement va concerner uniquement le financement de l'achat de produits nationaux.
Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi n'a pas écarté mardi un possible retour des crédits à la consommation, supprimés par le gouvernement en 2009, dont l'éventuel rétablissement va concerner uniquement le financement de l'achat de produits nationaux. «Dans l'avenir, il pourrait y avoir un retour des crédits à la consommation pour l'achat de produits fabriqués en Algérie», a déclaré M. Djoudi à la Radio nationale.
Selon lui, les crédits bancaires, notamment pour l'acquisition de voitures pourraient être rétablis avec la concrétisation des projets de montage de voitures avec les constructeurs Renault et Volkswagen, tout en tenant à préciser que les crédits aux ménages n'ont pas été complètement supprimés puisque le financement bancaire pour l'acquisition de logements est toujours en vigueur. M. Djoudi rappelle à ce propos le contexte de l'institution par le gouvernement de ce type de financement qui avait essentiellement pour objectif d'améliorer les conditions de vie des citoyens, y compris l'achat de véhicules. Mais, le recours accru à ce crédit a accentué l'endettement des ménages algériens et a fait exploser la facture des importations, rappelle dans ce contexte M. Djoudi. «Les importations de voitures ont profité aux constructeurs étrangers qui ont augmenté de ce fait leur production, accentuant l'endettement des ménages», a-t-il dit. Le premier argentier du pays est revenu sur la question de la dépréciation du dinar, évoquée par le patronat algérien comme une dévaluation décidée dernièrement par la Banque d'Algérie pour freiner les importations de plus en plus en augmentation. Le ministre a tenu à préciser que la gestion du taux de change est une pure prérogative de la Banque d'Algérie. «C'est très important, la fixation du taux de change relève (des prérogatives) de la Banque d'Algérie qui est indépendante du ministère des Finances et du gouvernement» dans la prise de cette décision relevant de la politique monétaire, menée par la Banque centrale. M. Djoudi explique aussi que le constat sur l'appréciation ou la dépréciation d'une monnaie par rapport à une autre doit se faire sur une période allant de six mois à une année.
L'appréciation du dinar
Il donne à ce propos comme exemple l'appréciation de 2% du dinar face au dollar en 2011, année durant laquelle la monnaie nationale a également connu une dépréciation de 3% par rapport à l'euro. Durant cette année aussi l'euro est resté apprécié face au dollar. Le cours du dinar par rapport aux deux monnaies est resté presque le même durant la période allant du 31 décembre 2011 au 20 janvier 2012, à l'exception d'une légère dépréciation face au dollar, a-t-il ajouté. «C'est ce qu'on constate actuellement», a-t-il dit. Il a expliqué que le motif de «la dépréciation» avancée par certains experts économiques algériens comme un moyen de freiner les importations n'est pas vrai. D'ailleurs, a-t-il précisé, l'Algérie en tant que membre du Fonds monétaire international, ne peut utiliser ce moyen, interdit par cette institution financière, pour freiner ses importations. «Chaque année le FMI effectue un contrôle» pour s'assurer que les Etats membres n'ont pas utilisé cet instrument monétaire pour freiner leurs importations», a indiqué le ministre. «Le FMI a toujours affirmé à l'occasion de ces contrôles que l'Algérie disposait d'une politique de change transparente». Une «dévaluation» du dinar se traduirait dans la pratique par une baisse des importations, or celles-ci ont augmenté de 6 milliards de dollars en 2011 du fait de l'augmentation des achats des céréales, de l'huile et du lait, des produits subventionnés par le gouvernement. Au plan macroéconomique, le ministre a fait savoir que l'économie algérienne pourrait être sérieusement impactée, à l'instar du reste des pays du monde, si la crise de la dette euro persistait pour les quatre prochaines années. Si la crise s'étend sur une durée de quatre ans, elle va forcément se traduire par une baisse de la demande interne européenne et partant par un recul de la demande énergétique, dont l'effet immédiat sera un recul des prix de pétrole, dira en substance le ministre. Au plan maroéconomique toujours, l'économie algérienne a terminé l'année avec une croissance globale de plus de 3% et une croissance de 7% hors hydrocarbures, selon des chiffres non consolidés avancés par le ministre.




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