Algérie

Djokovic se fait des frayeurs mais passe en quarts



Comme aux 1er et 3e tours, le numéro un mondial a perdu un set, le premier, passant totalement à côté de son entame de match, avec une pelletée d'erreurs directes (41 au total), souvent provoquées par les coups de canon de son adversaire, âgé de 20 ans, dont le style baroque, notamment en revers, semblait illisible pour le Serbe. «Nole» a réagi dans la 2e manche, qui a atteint des sommets d'intensité dans le jeu, au moment de devoir confirmer le break (3-1) qu'il venait de réussir. 20 minutes durant, les 2 joueurs se sont rendus coup pour coup, avec une violence parfois inouïe, offrant une succession de points exceptionnels, accueillis par des vivats toujours plus forts du public du Arthur Ashe. Un vent de sidération a soufflé quand Brooksby a réussi à débreaker sur sa 6e opportunité. Son illustre rival semblait alors perdu sur le court. Mais mieux que personne, sur la planète tennis, Djokovic sait se reconcentrer et se remettre dans un match au milieu des ouragans contraires. Et après une autre grosse bataille, marquée par d'incessants rallyes, il a repris le service de l'Américain, non sans le foudroyer d'un regard guerrier en repartant sur sa chaise.Après une rapide pause vestiaire et l'absorption d'un comprimé donné par un médecin, le Serbe a encore su élever son niveau de jeu, face à cet adversaire déroutant qui venait de confier à son camp ne «plus pouvoir bouger», guère habitué qu'il est à livrer de telles batailles en Grand Chelem.
Pour battre (1-6, 6-3, 6-2, 6-2) Brooksby, déroutant adversaire de 20, au jeu aussi puissant que baroque, le Serbe a dû s'employer. «Je m'attendais à une bataille, et je l'ai eue», a-t-il reconnu, alors que l'Américain a souffert physiquement dans la seconde partie du match. «D'abord il vous coupe les jambes.... Puis il prend votre âme», a, d'ailleurs, tweeté l'ancien vainqueur de l'US Open, Andy Roddick, à propos de Djokovic. «Merci Andy», a répondu l'intéressé en souriant. «Je vais prendre ça comme un compliment pour ce qui est de la première partie. En revanche, je ne prends l'âme de personne...». Invité à regarder dans le rétroviseur de sa carrière, alors qu'il essaie d'en écrire la plus belle page, Djokovic a répliqué que «c'est difficile de réfléchir à tout cela, alors que vous êtes encore en train d'avancer». Un peu de répit, enfin, pour «Djoko», vainqueur en presque 3 heures, toujours en quête de son meilleur tennis et qui donne l'impression de surtout lutter avec lui-même depuis le début du tournoi.
Mercredi, il aura pour adversaire l'Italien Matteo Berrettini (8e), demi-finaliste en 2019, qui a, lui, vaincu 6-4, 3-6, 6-3, 6-2 Oscar Otte (144e). Et il le connaît bien, pour l'avoir battu en finale de Wimbledon, en juillet.


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