Algérie

Djiar : «L'entourage du football est pourri, un projet de loi est prêt pour lutter contre la violence»


Djiar : «L'entourage du football est pourri, un projet de loi est prêt pour lutter contre la violence»
«La violence est l'affaire de tout le monde, et on ne peut mettre un policier derrière chaque supporter»
A l'occasion de la cérémonie organisée par l'ambassade de Grande Bretagne en Algérie, pour célébrer le compte à rebours marquant les 100 jours qui nous séparent de l'entame des JO de Londres 2012, honorée par la présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Hachemi Djiar, avec lequel on s'est entretenu sur l'événement du jour, mais aussi à propos du phénomène de la violence qui prend de graves proportions, dont les derniers incidents de Saïda. Le ministre nous dira : «On a toujours condamné tout incident et toute forme de violence. Les pouvoirs publics ont toujours pris les mesures nécessaires pour éradiquer ce fléau. Le milieu du football est pourri, et je vous annonce qu'un projet de loi est prêt pour lutter contre la violence et il sera soumis à la ratification par le prochain parlement.»
«La violence est l'affaire de tout le monde, et on ne peut mettre un policier derrière chaque supporter»
Toujours dans le contexte, le ministre estime que la lutte contre la violence est l'affaire de tous. «Ce projet de loi est une solution sur le plan juridique, mais il faut que cela soit accompagné par une prise de conscience. La lutte contre la violence est l'affaire de tout le monde et pas uniquement des pouvoirs publics ou des instances sportives. On ne peut mettre un policier derrière chaque supporter, seuls les efforts conjugués de tous les acteurs peuvent bannir la violence sous toutes ses formes. Les clubs, les comités de supporters, les éducateurs ainsi que l'école doivent s'y mettre pour lutter ensemble contre ce fléau qui prend de l'ampleur.»
«On ne blâme pas une jeunesse qui a ouvert les yeux sur la violence»
Lorsqu'on a demandé à M. Djiar de donner son avis sur les véritables raisons de la violence, sans hésitation aucune, il dira : «On ne blâme pas une jeunesse qui a ouvert les yeux sur la violence, car elle a vécu des moments difficiles lors de la décennie noire. Je ne suis pas en train de trouver des excuses pour justifier la violence, au contraire, il faut la bannir comme je l'ai dit. Toutefois, personne ne pourra dire que nous n'avons pas une jeunesse pacifiste, et ce sont les circonstances difficiles qu'elle a vécues par le passé qui ont engendré ce phénomène. Il ne faut pas essayer de se chercher des échappatoires et dire que la violence existe dans tous les stades du monde. Au contraire, il faut agir avec fermeté».
«On peut délocaliser un match et le faire jouer sur terrain neutre»
Tout en encourageant les bonnes initiatives, le ministre ajoute : «Un match de football doit être une fête et non un espace d'hostilités et de violences. Les clubs sont certes autonomes, et l'Etat a mis tous les moyens pour encourager le sport en général. Mais les clubs ne doivent pas dépasser leurs prérogatives. Pour l'intérêt de tout le monde, on peut par exemple délocaliser un match important et le faire jouer sur terrain neutre. C'est pour cette raison que tous les acteurs doivent adhérer pour qu'on réussisse à faire face à la violence».
«Les sanctions relèvent des prérogatives des instances du football»
En évoquant avec M. Djiar les sanctions infligées au MCS, jugées par certaines parties insuffisantes, le ministre s'est abstenu d'abord de faire un commentaire, avant de lâcher quelques mots : «Pour les sanctions, cela relève des prérogatives des instances du football».


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