Djiar : “Il faut traiter l’affaire du RCK dans la sérénité et la rigueur”

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Hachemi Djiar, a déclaré, lundi, en marge de l'installation de la Commission nationale de coordination intersectorielle pour la prévention de la violence dans les enceintes sportives, qu'“il faut traiter l'affaire du RC Kouba dans la sérénité et la rigueur”. Le ministre a exhorté la FAF à traiter cette “affaire compliquée” dans la sérénité et la rigueur dans l’espoir de trouver une solution qui ne lésera aucune des parties concernées. “J'espère que cette affaire sera réglée dans la sérénité et la rigueur et que la solution sera favorablement accueillie par toutes les parties.” Le premier responsable du secteur de la jeunesse et des sports a qualifié l’affaire RCK-FAF et ses péripéties de “poison” qui risque d’infecter l’environnement sportif national. “Ce problème empoisonne l'environnement sportif national.” Le ministre n’en reste pas là, puisqu’il se demande si vraiment notre sport avait besoin de cette situation qui pourrait avoir de graves répercussions, appelant tout le monde, notamment les présidents de club à faire preuve de plus de responsabilité. “Avions-nous besoin d'en arriver là ? Fallait-il attendre que les supporters sortent dans les rues pour agir ? Nous ne sommes pas des spectateurs, mais des responsables.” La déclaration du ministre de tutelle intervient dans un contexte où l’affaire du RCK a connu d’importants développements après que le TAS de Lausanne eut demandé à la FAF de réintégrer le RCK en première division du championnat national de football. Une décision que la fédération de Haddadj n’a pas encore appliquée. Par ailleurs, il faut savoir que la Commission nationale de coordination intersectorielle pour la prévention de la violence dans les enceintes sportives aura pour mission de veiller à ce que le sport roi ne sorte pas de son cadre sportif. Le premier responsable de la jeunesse et des sports a décidé de prendre en main ce fléau et d’impliquer les présidents de club. Certains d’entre eux ont été d’ailleurs pointés du doigt par le ministre. En effet, M. Hachemi Djiar a regretté avec force que les responsables de certains clubs encouragent parfois leurs supporters à recourir à la violence et à porter atteinte à l'ordre public, pour les utiliser comme moyen de pression. Le ministre appelle à plus de mobilisation des différents acteurs sportifs pour endiguer cette fatalité qui touche beaucoup plus le football. “La violence n'est pas un phénomène propre au sport, d'autant qu'elle s'est aggravée pour devenir un fléau qui menace l'ordre public. Dès lors, il faudra se mobiliser et travailler de concert et dans un cadre organisé pour contrer cette menace, en consacrant une stratégie nationale à cet effet.” M. Djiar n’a pas hésité à évoquer la mauvaise gestion dont est victime le secteur des sports dans son ensemble, qui reste, selon lui, la principale cause des mauvais résultats. “Nos sportifs ne peuvent être tenus pour responsables des échecs essuyés par l'Algérie dans les tournois et compétitions internationaux, car la mauvaise gestion du secteur des sports dans son ensemble en est la principale raison.”