Algérie

Djezzy se dote d'un «Centre de Supervision» aux «standards internationaux»



Pour un investissement de « plusieurs centaines de millions de dinars », Djezzy s'est doté d'un « Centre de Supervision » destiné à piloter l'ensemble des composantes du réseau et de remédier, dans les plus brefs délais, aux moindres pannes et d'améliorer la qualité de service.Présenté hier pour un groupe de journalistes, en présence du PDG de Djezzy, Matthieu Galvani, le « Centre de Supervision » était prévu dans les plans de l'opérateur mobile depuis l'adoption de son « programme de transformation digitale » (en 2015) qui a abouti, dans une première étape, à l'implémentation, en 2018, de la plateforme Digital Business Support Systems (DBSS) en association avec Ericsson.
La nouvelle installation, située au c?ur du siège social de l'opérateur, « répond aux standards internationaux » et « fait partie des deux ou trois les plus modernes de la région », affirme M. Galvani.
Le Centre permet aussi bien de « gérer les situations d'urgence » survenant au sein du réseau, que de superviser l'ensemble des activités du système numérique de Djezzy, allant de la partie commerciale à la gestion de la congestion au niveau d'une partie du réseau en cas d'une forte de demande supplémentaire de débit de data mobile, en passant par la détection de n'importe quelle perturbation.
Il s'agit d'un « outil qui permet d'avoir une visibilité sur toutes les installations de Djezzy » et où « tous les c?ur de métiers ont été regroupés ». « Nous allons avoir un réseau plus performant, et une meilleure supervision qui nous permettra d'ajuster plus rapidement la qualité de service et piloter finement la saturation » par « l'augmentation de la capacité », explique le PDG de l'opérateur. Il rappelle également que « la saturation du c?ur du réseau » dépend aussi « d'éléments exogènes », comme les « les coupures accidentelles de fibre optique » et des « actes de vandalisme ».
Selon Matthieu Galvani, deux « autres sites » viendront s'ajouter au tout nouveau « Centre de Supervision » d'Alger. L'un sera installé à Tizi-Ouzou et un autre à l'ouest du pays. Il s'agit d'assurer la continuité de service «en cas d'urgence». Les deux futurs sites « ne gèreront pas le même volume » mais « seront dotés de la même interface », ajoute le PDG de Djezzy.
En matière d'investissement et de technologie, « on a mis le paquet », affirme encore M. Galvani, annonçant un montant de l'ordre de « plusieurs centaines de millions de dinars ». Quant à l'aspect technologique, hormis la « partie affichage » (écrans de supervision) qui est importée, « toute la partie logicielle a été réalisée ici en Algérie », explique le PDG de Djezzy.
« Facteurs exogènes »
Lors de la visite du « Centre de Supervision », d'autres explications sur son fonctionnement ont été fournies par Ali Zeggane (Chef des opérations technologiques) et Eric Bourland (Chief Digital and Technology Officer). Plusieurs aspects du réseau apparaissent en temps réel sur le « dashboard » du nouveau système. Il s'agit notamment de la consommation data, des pannes au niveau des antennes 2G, 3G et 4G (par wilayas) et même des opérations commerciales (nombre d'abonnements vendus). « Lorsque le type de panne est connu avec précision, on tente d'y remédier en mode télémaintenance ou par l'envoi d'une équipe d'ingénieurs sur l'installation en question », expliquent MM. Zeggane et Bourland. Quelques « 300 personnes dont 150 ingénieurs sont disponibles 7/7j et 24/24h au niveau national pour assurer ces interventions », ajoutent-ils.
D'autres incidents sur le réseau peuvent être liés à des « coupures accidentelles de la fibre optique lors de travaux routiers ». Djezzy en enregistre « entre 250 et 270 par an ». « Dans ce cas, on envoie dans les plus brefs délais une équipe sur place pour réparer la fibre optique endommagée, mais lorsque celle-ci a déjà subi plusieurs coupures, nous sommes obligés de la changer. Et là, il faut demander une autorisation d'installation qui peut venir plusieurs mois après causant d'énormes retards », expliquent-ils encore.
Une « proposition » pour améliorer l'accès international
L'autre facteur exogène concerne la demande en bande passante internationale. « 65% de la consommation data » des usagers d'Internet mobile est constituée de vidéos « via les services Facebook et YouTube », explique le PDG de Djezzy, ce qui nécessite davantage de bande passante internationale.
« A chaque fois que nous faisons une demande d'augmentation de nos capacités à l'international, le Groupe Algérie Télécom répond favorablement », affirme Matthieu Galvani, qui évoque de « bonnes relations » avec l'opérateur historique. Cependant, Djezzy (une entreprise détenue à 51% par l'Etat Algérien et 49% par le Groupe Veon) a présenté aux autorités algériennes une « proposition » pour améliorer les capacités d'accès à la bande passante internationale via l'utilisation d'un « câble international » détenu par le Groupe Veon, affirme M. Galvani.


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