Algérie

Djerad évoque une alliance entre "la bande" en prison et "des parties extérieures"


Pour la clôture de la campagne électorale pour le référendum sur la révision constitutionnelle, prévu le 1er novembre prochain, le Premier ministre Abdelaziz Djerad a choisi de s'adresser, hier, à "la société civile", réunie à l'auditorium de l'Université des sciences et technologies Houari-Boumediene de Bab-Ezzouar.Devant une centaine de représentants d'associations de "la société civile" de l'Algérois, le Premier ministre, qui anime ainsi son seul meeting depuis le début de la campagne référendaire il y a trois semaines, a prononcé un discours axé sur les "vertus" de la version de la Constitution qui est soumise à référendum populaire. Pour Abdelaziz Djerad, cette nouvelle copie de la Constitution ne constitue pas "une rupture avec l'actuelle Constitution", mais est une "rupture avec l'ancien système basé sur la corruption et la rapine".
Tout en louant les "nouveautés" contenues dans la nouvelle copie de la loi fondamentale, il s'en est pris à "la bande" qui a géré le pays durant les années précédentes. Il s'en est pris à ceux "qui combattent" le projet de la révision constitutionnelle parce qu'ils "ne veulent pas que nous sortions de la crise" et révèle "une forte alliance" entre "les membres de la bande" qui sont en prison et "des parties extérieures hostiles à l'Algérie".
Le Premier ministre ne cite aucun nom, mais l'allusion aux révélations évoquant le paiement par Ali Haddad d'une société de lobyying américaine est visiblement manifeste. "L'argent sale rôde toujours dans les milieux politiques. Il est toujours aussi dangereux que le coronavirus (...)", a fulminé Abdelaziz Djerad qui ajoute que les services de l'Etat "combattent sans relâche l'argent sale".
Ce combat contre "l'argent sale" est justement une des motivations de la révision constitutionnelle, a tenté d'expliquer le Premier ministre devant une assistance conquise. Pour combattre cette "bande", la nouvelle version de la Constitution donne "de l'indépendance aux juges", a encore indiqué Abdelaziz Djerad pour qui le vote contre la nouvelle version de la Constitution signifie "un retour en arrière".
Pour le reste de son discours, Abdelaziz Djerad a beaucoup insisté sur les grandes lignes qui caractérisent la nouvelle version de la Constitution amendée. Il a notamment rappelé que le texte "unit les Algériens" et accorde "des droits et libertés" aux citoyens et à la classe politique ainsi qu'aux associations.
Cette Constitution "libère les esprits, consacre la liberté de pensée, d'opinion, de création et de manifestation pacifique. Il libérera l'économie et encouragera la créativité", a-t-il expliqué. Cette nouvelle version de la loi fondamentale "jette les bases d'un Etat de droit", a-t-il encore indiqué. Au sujet de l'identité nationale, Abdelaziz Djerad a martelé que "l'Algérie est terre d'arabité et d'islam, qu'on le veuille ou pas !".
Tout en s'en prenant "aux semeurs de la fitna" à propos de l'identité, il a évacué la dimension amazighe de son discours oral. Dans le discours écrit distribué aux journalistes, il s'est attaqué à ceux qui "veulent créer la fitna sur notre islamité, notre arabité et notre amazighité".

Ali Boukhlef
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