Algérie

Djerad dévoile son agenda



La mise à exécution du plan de relance économique ne devra souffrir aucun retard. Le Premier ministre fixe des délais à court, moyen et long terme, en fonction des priorités. Les décisions qui seront prises et appliquées doivent, selon Djerad, prendre en compte leurs effets sur le pouvoir d'achat du citoyen et les anticiper.Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Il y a urgence à exécuter le plan de relance économique, selon le Premier ministre. En présidant la cérémonie de clôture de la conférence dédiée à cette problématique, Abdelaziz Djerad a fait savoir que « l'héritage du passé » et les défis imposaient un agenda qui ne devrait souffrir aucun retard. Avant la fin de l'année en cours, il est attendu les premières retombées avec la résolution des situations de blocage.
Avant fin 2021, il est attendu une préparation pour arriver à un changement structurel de l'environnement économique, alors que les réformes stratégiques sont attendues à l'horizon 2024.
En établissant un diagnostic de l'économie, le Premier ministre assure que celle-ci souffre de « déséquilibres fonctionnels », marquée par une trop grande dépendance aux hydrocarbures, par une trop faible productivité, une mauvaise gestion, trop de bureaucratie après avoir longtemps souffert des agissements des corrompus.
Une situation qui impose aujourd'hui une diversification et une maîtrise des importations. Djerad promet une nouvelle approche basée sur la libération de l'initiative, une plus grande stabilité du cadre juridique, et la préservation de la nature sociale de l'Etat. Il est temps , dit-il, de mettre en place une politique qui garantisse l'égalité des chances, le renforcement du secteur privé, l'amélioration de l'éducation et une meilleure formation des ressources humaines, tout en redéfinissant les missions de la diplomatie.
Les griefs des investisseurs
De leur côté, les participants aux onze ateliers ont eu à émettre des recommandations. À les entendre, il semble que rien n'a vraiment changé au niveau du climat des affaires. Les participants ont réitéré des recommandations et formulé des v'ux, vieux de plusieurs années. C'est ainsi que le système bancaire a, une fois de plus, été pointé du doigt. Les banques sont appelées à « dépasser le stade de la collecte de l'épargne», et à « prendre plus de risques ». Les participants à l'atelier dédié au financement du développement ont estimé que le secteur des assurances pouvait jouer un plus grand rôle dans le marché financier, et ont souhaité que la politique des changes'change, pour être au diapason et mieux accompagner les investisseurs, tout en rationalisant la dépense publique et en développant d'autres formes de financement.
Les participants à l'atelier dédié à la facilitation de l'investissement ont, quant à eux, estimé que la problématique se posait en termes d'efficacité des investissements pour produire de la richesse.
Abordant la question du climat des affaires, ils ont estimé que l'investissement privé peinait à se développer, réclamant une simplification des procédures administratives, un meilleur accès au réseau du service public (eau, électricité, internet), un accès aux ressources publiques, une révision de la législation du travail, tout en dénonçant le marché informel et la concurrence déloyale. Ils mettent en cause des contraintes liées à la difficulté à accéder à l'information, formulant le souhait de voir le code du commerce et celui des procédures administratives amendés, tout en dénonçant les trop grandes exigences des banques en matière de garanties, et le fait que ces mêmes banques ne partagent pas les risques.
Autre grief retenu, la discrimination toujours en cours entre secteur public et privé, un secteur de la formation professionnelle qui ne forme pas en fonction des besoins du marché, des délais d'attente du permis de construction trop longs, une trop grande centralisation des décisions. Ils proposent la mise en place d'une commission nationale d'arbitrage placée sous la présidence du Premier ministre et, enfin, faire du guichet unique.
N. I.


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