« Comme d'autres responsables, je suis allé au salon d'honneur de l'aéroport d'Alger ce jour-là. Nous voulions suivre de près ce qui se passait.
Mais nous étions tous confiants : du moment que le groupe de Carlos était à Alger, la crise allait certainement trouver une solution et la vie des otages n'était plus en danger ' ni celle du groupe de Carlos. Et c'est en grande partie grâce à Belaïd Abdesselam qui n'a pas cessé de dissuader Carlos, à Vienne et dans l'avion, d'exécuter les otages. Carlos respectait les Algériens et l'Algérie, à cause de nos positions vis-à-vis des mouvements de libération dans le monde et particulièrement pour notre soutien à la Palestine. Bien que Carlos travaillait pour Wadî Haddad - un très grand stratège du FPLP-, il ne faisait pas partie de nos contacts. L'Algérie avait comme interlocuteur principal l'OLP de Yasser Arafat. Nous soutenions les luttes sur le terrain. Nous n'étions pas très d'accord sur certaines méthodes, comme les détournements d'avions ou les prises d'otages. Le FLN a toujours refusé, durant la guerre de Libération, d'employer ces méthodes' Et pour l'histoire, et contrairement à ce qu'évoque le film d'Assayas, Boumediène n'a jamais rencontré Carlos ni à l'aéroport ni ailleurs. D'ailleurs, après cet épisode, l'Algérie n'a jamais eu un contact avec Carlos ou un de ses groupes. »
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Posté Le : 30/07/2010
Posté par : sofiane
Source : www.elwatan.com